47. Succomber.

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- Charlie -

Mercredi 19 juillet 2023 (GP Hongrie)

« Holà princessa. »

Mon corps réagit instinctivement et tout en pivotant pour lui faire face, je m'éloigne autant que l'espace et les gens qui nous entourent me le permettent. Je ne sais pas ce qu'il veut ni ce qu'il espère mais à part des problèmes, il ne peut rien espérer d'autre en venant jouer à ce petit jeu avec moi.

« Qu'est-ce que tu veux Carlos ?

- La même chose que toi. »

Il susurre sa réponse en se rapprochant à nouveau, mais alors que ses mains viennent se poser une nouvelle fois sur ses hanches je bute contre le dos de quelqu'un d'autre m'empêchant de me défaire totalement de son geste sans attirer trop l'attention. Et ne souhaitant pas faire un scandale je pose mes mains sur les siennes pour essayer de me détacher en lui répondant sèchement :

« Je ne veux rien de toi. Je veux juste que tu me lâches.

- Ne joue pas à l'innocente princessa, je sais très bien que c'est faux. Je te manque c'est évident ... »

Je me débats toujours discrètement avec ses mains mais sincèrement sa remarque et son assurance me font simplement éclater de rire. Il délire complètement.

« D'où est-ce que tu sors des conneries pareilles ? Je suis passée à autre chose, depuis longtemps.

- Oui Max ... Mais ce n'est pas parce qu'il t'a baisée que tu n'as plus envie de moi.

- Carlos. Je ne sais pas quel est ton problème, je tranche brusquement. Mais je n'ai pas envie de toi. La seule chose que je veux c'est que tu retires tes mains de mes hanches, et que tu me laisses tranquilles.

- Charlie, il ignore mes remarques en approchant son visage du mien, cette robe parle pour toi ... Si tu étais satisfaite avec lui, tu ne porterais pas cette sublime robe rouge Ferrari juste pour m'allumer. »

Ses lèvres se posent dans mon cou, et je comprends que je n'arriverais pas à le raisonner. Alors je fais fi de ma décision de ne pas attirer l'attention, là il a franchi la ligne rouge. Sans réfléchir davantage, me sentant prise au piège, je relève mon genou dans un geste sec et rapide. Il est si près de moi que la possibilité de le rater était faible, aussi quand je sens ses mains me lâcher et qu'un gémissement de douleur lui échappe. Je sais que j'ai visé juste.

« Sainz. Ne m'approche plus jamais. C'est bien clair ?! »

Sans attendre de réponse de sa part, je pivote bien décidée à retourner au carré et convaincre Max de rentrer à l'hôtel. Sauf que mes plans ne se déroulent pas tout à fait comme prévu lorsque à peine retournée je bute contre une chemise noire que je ne connais que trop. Et lorsque je tombe sur une paire d'yeux bleus désormais noir de colère, je commence à craindre que cette situation ne s'empire encore.

« Max ... je ... ce n'est pas ... »

Mon coeur bat tellement vite et ma respiration est trop saccadée pour que j'arrive à formuler une phrase. Je veux juste lui dire que je n'ai rien fait, que même si de loin je devais avoir l'air réceptive ce n'est pas le cas. Et j'imagine que le fait de ne pas être capable d'enchainer deux mots ne va pas m'aider à arranger mon cas.

Sauf que je n'ai pas le temps d'essayer d'ajouter quoi que ce soit que l'espagnol qui se trouve derrière moi décide de venir se mêler à la situation. Ce mec doit être suicidaire ce n'est pas possible autrement. Voilà ce que je me dis dans un premier temps. Puis je comprends que c'est surtout le plus gros connard de la Terre lorsqu'il ouvre la bouche dans mon dos.

Celle qu'il n'attendait pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant