19. Le point de rupture.

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- Charlie -

Jeudi 18 mai 2023 (GP Imola)

Cette journée a été un enfer, monsieur le pilote capricieux a décidé de se montrer infect pour une raison obscure que lui seul connaît. Pas qu'avec moi, avec la terre entière visiblement et j'ai eu le plus grand mal à le gérer pendant les interviews.

C'est donc pleinement exténuée que je rentre à l'hôtel. Je m'apprête à profiter de la baignoire de ma chambre, lorsque l'on toque à ma chambre. D'abord j'envisage d'ignorer mon visiteur qui qu'il soit, et puis alors que j'entends qu'il insiste et que je vois le nom de Carlos s'afficher sur mon écran, je me décide à aller voir ce qu'il veut.

En tout cas qu'il n'espère pas dormir ici, c'est hors de question.

Cependant, lorsque j'ouvre la porte je peux dire à l'air qu'il affiche qu'il n'est pas là pour ça. Je pense d'ailleurs qu'on sait tous les deux ce qu'il va se passer. Je l'invite donc à entrer sans dire un mot et une fois la porte refermée, je le vois placer les mains dans ses poches avant de piétiner sur place signe qu'il est mal à l'aise, alors je prends les devant.

« Carlos, tu sais qu'il n'y a aucun sentiment entre nous. Ce n'est pas la peine de prendre des pincettes, vas-y clairement. »

Il relève des yeux surpris vers moi, et je me dis qu'il croyait vraiment que ce moment allait être compliqué. Je ne vois pas pourquoi tout à toujours était clair, on se plait, on passe du bon temps - très bon d'ailleurs - mais ça ne va pas plus loin. Je n'ai jamais rien espéré ou attendu de lui.

« Je suis désolé, déjà la semaine dernière j'étais étrange mais je ... je ne savais pas vraiment comment gérer la situation.

- On savait que ça ne serait pas éternel, je hausse les épaules réellement d'accord avec la situation. Ça aura été une parenthèse agréable.

- Oui c'est sûr enfin je veux quand même t'assurer que je n'ai pas joué avec toi. Mais j'ai rencontré quelqu'un et ...

- Carlos, je ne veux pas d'explications. Tu fais ce que tu veux, tu ne me dois rien.

- Je sais mais je ne veux pas que tu m'en veuilles ou que ça devienne bizarre entre nous, on s'entend bien en dehors ... du sexe. Et je ne veux pas que ça change. »

Il croit réellement que je vais passer ma soirée à pleurer sur mon sort là ? Les hommes et leurs égos ... c'est vraiment quelque chose.

« Carlos, tout va bien. Je t'assure, et je ne vais pas me transformer en folle sournoise qui essayerait de te récupérer tout en prétendant accepter notre rupture, si on peut appeler ça comme ça d'ailleurs. »

Je continue de lire la perplexité sur son visage et la vérité c'est que cela commence à m'agacer. Max a déjà assez usé mes nerfs pour la journée, s'il pouvait ne pas s'y mettre à son tour cela m'arrangerait bien quand même.

J'expédie donc notre conversation, et une fois qu'il est sorti je me sens ... bien en fait. J'appréciais le temps passé avec lui mais il faut dire que ces derniers temps la situation devenait trop compliquée de toute manière. Et puis si cela pourra donner à Max une raison de moins de me prendre la tête, ce n'est pas plus mal.

Quoique non, pourquoi je m'intéresse à ce qu'il pense lui déjà ? En plus, je suis certaine qu'il trouvera bien une nouvelle excuse pour faire de ma vie un enfer alors à quoi bon.

Désormais encore plus énervée, je me dirige donc finalement vers cette salle de bain en espérant qu'un bain chaud puisse réellement me détendre. Sinon demain je pense que l'un de nous deux ne survivra pas à cette journée. Et j'aimerai autant rester en vie et garder mon job.

Celle qu'il n'attendait pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant