32. Jalousie.

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Max -

Dimanche 18 juin 2023 (GP du Canada)

Le réveil sonne, et je râle comme tous les matins ou presque. Ces derniers jours, j'avais une bonne raison de me montrer de bonne humeur le matin, mais pas aujourd'hui parce que lorsque je tends le bras à mes côtés je ne rencontre que le vide. C'est la situation habituelle, moi seul dans mon lit, et pourtant il ne m'aura fallu que quelques jours pour me faire à la configuration inverse.

Et le moins que l'on puisse dire c'est que je regrette clairement ma décision de la veille, en réalité je l'ai regrettée dès hier soir à l'instant où je l'ai prise, mais cette dépendance que Charlie fait naitre chez moi me fait peur. Alors lorsqu'elle a sous-entendu que peut être en veille de course je préférerais dormir seul, j'ai répondu par l'affirmative comme un con.

Surtout que j'ai pensé qu'à elle et à un moyen de pouvoir changer cet état de fait sans passer pour un abruti toute la nuit, clairement inefficace comme stratégie pour me détacher d'elle. Ça a eu tout l'effet inverse, et cela me fait réaliser à quel point cette situation est déjà devenue hors de contrôle. Je savais que si je lui laissais une chance de rentrer pleinement dans ma vie je serais foutu ...

Foutu pour foutu, je ferais mieux de céder complètement au moins je ne me torturerais pas l'esprit à son propos. Si elle était là, certes je serais déconcentré par son petit sourire malicieux, par ses yeux pétillants et ses lèvres séductrices, mais au moins je pourrais l'embrasser ce qui veut dire que cette déconcentration ne serait pas vaine. Alors que là je suis juste frustré et de mauvaise humeur, pour rien.

Moi : Je t'emmènes au circuit ?

Charlie  : J'ai combien de temps pour être prête ?

Moi : Dans 40 minutes dans le hall ?

J'aurais pu lui dire une heure cela aurait été largement suffisant pour être dans les temps, mais je suis trop impatient pour être honnête. J'espère toutefois que ça ne sera pas trop tôt pour elle parce que si elle décline, je vais finir d'encore plus mauvaise humeur.

En même temps, tu aurais accepté de dormir avec elle ... Oui, je sais je ne peux m'en prendre qu'à moi. Pas besoin de cette petite voix dans ma tête pour me le rappeler.

Charlie  : J'y serais.

Soulagé, et souriant comme un abruti je me décide donc à me lever. Il ne manquerait plus que ce soit moi qui soit en retard maintenant, elle ne me permettrait jamais de l'oublier ... En attendant, une douche froide devrait m'aider à me remettre les idées en place et me rappeler que la seule chose sur laquelle je devrais me concentrer c'est le Grand Prix de tout à l'heure et pas l'absence de la jolie brune dans mon lit.

C'est finalement trente-cinq minutes plus tard que me voilà en train de descendre, au moins je ne serais pas en retard. Sauf que là où je m'attends à devoir attendre Charlie quelques minutes dans le hall, j'ai la surprise de la trouver déjà présente. Et si premièrement cette idée me fait sourire, je déchante rapidement en voyant qu'elle n'est pas seule.

Surtout que la dernière fois que je l'ai vue avec Gasly elle avait sa langue dans sa bouche et lui les mains sur ses fesses, autant dire un souvenir que je préférerais oublier. Certes elle ne me doit rien, nous ne sommes pas ensemble et elle peut bien faire ce qu'elle veut il n'empêche que j'aimerais ne pas la retrouver au petit matin avec le français lorsque je ne passe pas la nuit avec elle pour la première fois du week-end.

Elle ne me voit pas, mais le français lui oui et je le vois lui faire signe car elle se retourne l'instant d'après. Je ne veux pas jouer le mec jaloux et encore moins lui prêter des attitudes qu'elle n'a pas, pourtant je ne peux pas m'empêcher d'analyser sa réaction afin d'essayer de savoir si elle vient de tomber sur lui ou si elle pourrait avoir passé la nuit avec lui.

Celle qu'il n'attendait pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant