Celle qu'il n'attendait pas

45. Un aveu imprévu.

- Max -

Jeudi 13 juillet 2023 (Monaco)

« Je t'aime Charlie Jones. »

À l'instant où ces mots franchissent mes lèvres, je sais que c'est trop tôt. Je le vois dans le regard de Charlie qui panique complètement. Je n'avais pas prévu de lui dire maintenant et sûrement pas comme ça. Mais les émotions étaient trop fortes, la voir ainsi tenir tête à mon père, prendre ma défense ... ce n'est pas quelque chose dont j'ai l'habitude. Alors porté par cette vague d'amour immense que j'ai ressenti en cet instant ça m'a échappé.

Seulement quand je vois ses yeux se mettre à briller, j'aimerais n'avoir rien dit.

Non pas que je ne le pense pas : je suis fou amoureux d'elle c'est un fait. Cette femme sortie de nulle part qui a débarqué dans ma vie sans crier garde avec son petit air rebelle, son caractère infernal, son assurance désarmante et sa beauté renversante. Charlie était la dernière personne que j'attendais, et pourtant elle a su gagner mon cœur sans même que je puisse lutter un seul instant malgré ce que je croyais.

« Charlie, tu ... tu n'es pas obligée de ... »

Ses lèvres viennent se plaquer sur les miennes pour m'interrompre. D'un côté ce geste et ses bras qui se glissent autour de mon cou m'envoient un certain message, de l'autre les perles salées qui roulent sur ses joues et donnent une saveur particulière à ce baiser semblent dire autre chose. Autant dire que même si je réponds à son baiser je suis complètement perdu face à sa réaction.

Puis son front collé contre le mien, constatant qu'elle garde obstinément les yeux fermés et qu'elle ne dit rien je veux lui montrer que je sais que c'est tôt et qu'elle n'est pas obligée de répondre la même chose. Évidement ce n'est pas l'idéal mais je comprendrais et je ne lui en voudrais pas.

« Charlie, je t'assure que je comprendrais si tu ne le dis pas aussi, c'est trop tôt et ...

- Max, elle m'interrompt à nouveau cette fois en posant son index sur mes lèvres, évidement que je t'aime aussi. »

Cette fois c'est à mon tour de l'embrasser, que pourrions ajouter de plus de toute façon ? Mon cœur tambourine dans ma poitrine alors qu'elle prononce à son tour ces mots si importants et pleins de sens. J'aurais peut être pu lui laisser plus de temps pour répondre mais je prends conscience que finalement j'étais juste complètement paniqué à l'idée qu'elle ne partage pas mes sentiments. Mais désormais, toutes mes peurs sont envolées et je veux juste l'embrasser encore et encore.

« Seigneur, tu n'as décidément aucune patience, elle s'amuse heureusement de ma réaction lorsqu'elle se détache à bout de souffle.

- Absolument aucune. »

Je confirme tout en glissant mes mains sous ses fesses et afin d'illustrer mon propos je nous dirige vers le canapé estimant que la chambre est bien trop loin. Et à en juger par ses mains glissées sous mon t-shirt pour le faire disparaitre dans un geste assuré, je dirais que cela lui convient. Alors je plonge une nouvelle fois sur ses lèvres tout en plaquant mon corps contre le sien avant de laisser mes mains venir le parcourir n'étant absolument jamais rassasié de cette femme merveilleuse.

***

« Max ... »

Charlie remue contre moi en venant glisser une de ses jambes entre les miennes et je réalise qu'elle ne dort pas comme je l'avais d'abord supposé. Il faut dire aussi que depuis une demi-heure que je laisse glisser mes doigts sur son dos pour caresser sa peau délicate et si douce elle ne semblait absolument pas réagir.