Celle qu'il n'attendait pas

31. Jouer avec le feu.

Charlie

Samedi 17 juin 2023 (GP du Canada)

« Dis-moi, tu comptes essayer de m'étouffer comme ça toutes les nuits à partir de maintenant ? »

La voix de Max me tire doucement du sommeil. Je réalise qu'une de mes jambes est encore emmêlée dans les siennes et que ma main est passée sous son t-shirt. Mais surtout que je dors définitivement accrochée à lui comme un koala. Un peu gênée d'une telle démonstration affective alors que nous n'en sommes clairement pas là, je commence à me détacher de lui prudemment.

« Pardon, je ...

- Eh je plaisante reste-là. » s'exclame-t-il en resserrant son bras dans mon dos pour me garder près de lui.

Je relève la tête de façon à ce que mon menton repose sur son torse, et puis il vient unir doucement nos lèvres. Rapidement notre baiser s'approfondit, et alors que j'entrouvre la bouche pour accueillir sa langue, il pose ses mains sur mes hanches. Sa peau enflamme la mienne, puis il nous fait pivoter de façon à ce que je me retrouve à califourchon sur lui.

Il se redresse en même temps, et laisse remonter ses mains sous mon t-shirt dans mon dos pour venir plaquer tout le haut de mon corps contre le sien. Un gémissement m'échappe ce qui le fait sourire contre mes lèvres qu'il délaisse ensuite pour venir déposer des baisers mouillés dans mon cou. Ma peau s'embrase et mon rythme cardiaque s'affole brusquement alors que sa langue sur ma peau me faire perdre tout contrôle.

Souhaitant le faire craquer lui aussi, je commence à onduler légèrement des hanches, et la réaction ne se fait pas tarder. Je peux dire très clairement que ce geste ne le laisse pas indifférent. Mais alors que je sens son envie durcir contre moi et qu'un gémissement nous échappe cette fois à tous les deux ses mains viennent bloquer fermement tout mouvement de mes hanches.

« Charlie ... à quoi tu joues ?

- C'est toi qui a commencé Max » je réponds pantelante.

Ma réponse ne semblant pas tout à fait à son goût, il nous fait basculer de façon à se retrouver au-dessus de moi. Et tout en bloquant toujours en partie mes mouvements d'une main et avec le poids de son corps, il recommence à déposer des baisers dans mon cou, puis sur ma clavicule. J'ai de plus en plus de mal à rester calme et à ne pas m'agiter, surtout lorsqu'il appuie volontairement son érection contre mon intimité.

« Max ...

- Oui princesse, je sais ce que tu veux. »

Ses baisers remontent avec une lenteur indécente jusqu'à retrouver ma bouche, et alors que je m'abandonne pleinement dans ce baiser, la situation change. Il se laisse doucement retomber à mes côtés puis passe une main autour de ma hanche pour m'attirer vers lui.

« Mais ce n'est toujours pas le bon timing mon ange ... »

Je grogne de frustration et d'agacement d'être beaucoup trop facilement tombée dans son petit jeu avec lequel il va finir par me rendre folle.

« Je te déteste ! »

Je m'exclame en le repoussant gentiment avant de me lever du lit, d'attraper mon pull que j'enfile au-dessus de mon débardeur et de regagner la porte.

« On sait tous les deux que c'est faux Charlie ! Où tu vas comme ça ? » Se redresse-t-il soudain en réalisant que je pars vraiment.

Loin de toi, ton maudit corps séduisant et tes baisers renversants, ça c'est que je me dis à moi-même. Mais hors de question de gonfler son égo de la sorte.