43. Imprudents.

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- Charlie -

Dimanche 2 juillet 2023 (GP Autriche)

« Je suis tellement. Tellement. Tellement. Tellement fière de toi. »

Je ponctue chacun de mes « tellement » par un baiser sur sa bouche ce qui semble beaucoup l'amuser mais malgré cela il n'en perd pas le nord. Ses mains toujours sous mes fesses alors que mes jambes entourent sa taille, il continue sa progression dans sa driver room. Et ce n'est qu'une fois que nous avons atteint le bureau qui est pour notre plus grande joie à la hauteur idéale que Max prend enfin la parole.

« Je te l'avais dit, te faire l'amour toute la nuit ne m'empêcherait pas de gagner cette course. »

Ça pour me faire l'amour toute la nuit, c'est exactement ce qui s'est produit vendredi en revenant du restaurant. Et il est éventuellement possible que la pôle position qu'il a brillamment décroché nous ait également mis d'humeur à célébrer et qu'hier soir la douche s'est prolongée un peu plus que prévu initialement.

Enfin je dirais qu'au vu de mon t-shirt que Max vient d'envoyer visiter l'autre bout de la pièce, la suite des événements de l'après-midi me semble plutôt limpide. Surtout que pendant que ses lèvres retrouvent les miennes dans un baiser passionné je commence à mon tour à m'attaquer à ses vêtements. Je passe mes mains sous sa combinaison que je fais glisser sur ses épaules de façon à ce qu'elle vienne tomber sur ses hanches.

Un instant seulement j'arrête de l'embrasser et je me recule très légèrement pour pouvoir enlever son sous-pull. Ce dernier rejoint rapidement mon t-shirt je ne sais où dans la pièce et maintenant que nos peaux peuvent enfin se retrouver, la tension semble augmenter encore plus autour de nous. Tout en recommençant à embrasser Max, je viens donc plaquer mon corps contre le sien et un gémissement m'échappe contre ses lèvres alors que je peux sentir que son envie est au moins égale à la mienne.

« Max, je gémis alors que ses baisers descendent dans mon cou, je ... »

Sauf que je n'ai pas l'occasion de terminer cette phrase. Parce qu'à ce moment précis, la porte de la driver room qu'aucun de nous n'a eu le bon sens de verrouiller s'ouvre et qu'une voix qui a le mérite de nous figer tous les deux résonne dans la pièce.

« Max, il faudrait que ... Oh bordel. »

Bordel. C'est le moins qu'on puisse dire.

Oh putain. Je suis en soutif devant mon patron !

Et je ne préfère même pas évoquer la situation dans sa globalité. Enfin ça aurait pu être encore pire s'il était arrivé quelques minutes après ...

« Verstappen, Jones. Mon bureau tout de suite, tranche-t-il en nous tuant du regard. Dès que vous aurez retrouvé vos t-shirts s'entendant » il ajoute finalement avant de quitter la pièce.

La porte claque, et d'abord seul le silence nous entoure après cette intervention pour le moins mémorable. Je dirige à nouveau mon regard vers Max, et tandis que celui-ci semble littéralement mortifié, je jure qu'il a pâli et que son corps semble figé, de mon côté ma réaction est pour le moins ... différente.

La vérité c'est que j'éclate de rire, purement et simplement. Mais pas un petit rire, non un rire incontrôlable qui ne cesse de s'empirer. Objectivement si ce n'était pas nous, Max trouverait aussi la situation hilarante je le sais. En attendant je note bien qu'il me prend pour une folle, mais je n'ai aucun contrôle sur ma réaction.

« Charlie, ce n'est franchement pas drôle. »

C'est là qu'il a tout faux, de toute façon on ne va pas pleurer et personne n'est mort. Enfin pour l'instant. De toute manière, j'imagine que s'il voulait nous tuer il l'aurait fait sur le moment. Toutefois j'essaie de me calmer, sincèrement et puis je revois la tête de Christian, et je repars de plus belle.

Celle qu'il n'attendait pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant