Celle qu'il n'attendait pas

48. Officiellement.

- Charlie -

Jeudi 20 juillet 2023 (GP Hongrie)

Notre deuxième réveil n'a pas encore sonné, et je compte bien profiter de ces quelques minutes blottie contre le corps chaud de Max dans le calme, seulement mon oreiller vivant semble en avoir décidé autrement. Et si les caresses qu'il trace du bout des doigts sur mon dos sont une pure merveille, lorsqu'il murmure mon prénom pour attirer mon attention je crains tout de suite le pire.

Je ne veux pas gâcher ce moment en revenant sur les événements d'hier soir.

« Charlie, je sais que tu es réveillée mon amour.

- Hmm. »

C'est tout ce qu'il obtient de moi comme réponse. Ça et le fait que je vienne caler ma tête un peu plus confortablement au ceux de son cou. Et si ma réaction semble l'amuser, il n'en oublie pas son objectif pour autant.

« Je voudrais qu'on parle de quelque chose. »

Son ton est doux et il remet en place une mèche de mes cheveux pour dégager mon visage en même temps qu'il me parle. Je comprends cependant déjà que je n'échapperais pas à cette discussion.

« S'il-te-plait. »

Cette fois il pivote légèrement de façon à pouvoir plonger son regard dans le mien, et même si je soupire pour montrer mon mécontentement je finis par abdiquer. De toute façon il ne me laissera pas le choix.

« Max, on est vraiment obligés d'en parler ce matin ? Je râle la voix encore toute enrouée de n'être pas vraiment réveillée.

- Je ne veux pas parler de Sainz. Il me rassure en passant sa main sur ma joue. Enfin c'est lié mais  ...

- Écoute Max je suis désolée, tu avais raison c'était une mauvaise idée. On aurait dû rester, je n'aurais pas dû mettre cette robe et ...

-Eh mon amour arrête, je ne te reproche rien. On ne va pas s'arrêter de vivre parce que Sainz est un abruti et surtout ta robe n'avait rien à voir la dedans. Tout va bien mon coeur je t'assure, tout ce qui est arrivé est uniquement de sa faute parce que ce type est un connard. »

Max dépose un léger baiser sur mes lèvres comme s'il doutait que son petit discours n'ait pas suffit pour m'apaiser, ou alors peut être est-ce à cause de la larme que je sens couler sur ma joue. Il garde ensuite son front collé au mien avant de reprendre :

« Ce dont je voulais te parler était plutôt lié au fait que nous ne nous soyons pas cachés hier. Je sais qu'on avait dit qu'on resterait discret pour les médias notamment mais je ne veux pas avoir à rester loin de toi, je veux pouvoir te prendre dans mes bras, et bordel je veux pouvoir t'embrasser dès que j'en ai envie ... Je voudrais qu'on officialise pour de vrai. »

Surprise, et pas assez réveillée pour ce genre de conversation, je reste sans voix. Ce que Max interprète de travers car quelques secondes plus tard, il fait machine arrière pour m'éviter d'avoir à refuser.

« Non laisse tomber, c'est une mauvaise idée. C'est trop tôt tu as raison, et ...

- Attends bébé, attends. Ce n'est pas ça, c'est juste que je ne m'attendais pas à ça mais je suis d'accord.

- Tu sais tu n'es pas obligée, on avait décidé de prendre notre temps et ... »

D'accord, aux grands maux les remèdes. D'abord je plaque mes lèvres sur les siennes, puis je passe à califourchon sur lui alors qu'il se redresse à son tour sans cesser de m'embrasser. Soudainement très bien réveillée, tout comme Max, je passe mes mains derrière son cou et même si je resterais bien à l'embrasser toute la matinée, j'avais autre chose en tête.