You Don't Scare Me Bad Boy

Chapitre 8 : Jessica

Ce cour avait été d'un ennui mortel. J'avais vécu un long moment de solitude, assise à coté de quelqu'un que je ne connais pas, sans parler pendant deux heures. Des fois je me demandais vraiment ce que je foutais là. La pause de midi était enfin arrivée, j'avais très faim pour ne pas changer. Je m'installai avec Manon et Cameron, à la même table que la veille. Des fois, j'avais l'impression de ne jamais avoir quitté Manon et de connaitre Cameron depuis des années. Il n'avait rien à voir avec Thomas, sympathique, drôle et gentil. Rien à voir avec son cousin si insupportable. En parlant du loup, je le vis entrer dans le réfectoire, accompagné de quatre autres garçons qui me semblaient être les même que la dernière fois. Ils passèrent à côté de nous, et j'eu droit à quatre paires d'oeil qui me scrutent sans grande gêne. Contre toute attente, pas un regard, pas un sourire de Thomas. C'est qu'il m'ignore en plus ! 

L'envie d'aller lui mettre un coup sur sa belle tête à claque me traversa l'esprit, sans trop savoir pourquoi. Je n'aimais pas son attitude, son sourire confiant et son air de pseudo méchant. 

Je m'efforçai de suivre la conversation avec Cameron et Manon pour penser à autre chose. Il fallait absolument que j'arrête de le laisser me trotter dans la tête, ce n'est ni sain ni normal.

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Je rentrai en compagnie de Manon, et la laissai s'installer confortablement pendant que j'allai me changer. J'enfilai des vêtements plus confortables pour faire du sport et d'autre chaussures avant de descendre la rejoindre. Elle était affalée sur le canapé telle une petite épave. Les années avaient dû lui faire perdre de son endurance. 

- Bon j'y vais !

Elle relevât la tête .

- Où ça ?

- Au sport !

- Encore ?

- Comment ça encore ? Oui " encore " et alors ? Tu veux venir ? 

Je voulais secrètement qu'elle m'accompagne pour ne pas me retrouver seule. 

- Non , non , une fois mais pas deux ! Tu vas voir Thomas ? 

Je n'arrivais pas à savoir si elle rigolait ou bien si elle était inquiète, même si elle avait l'air plus inquiète qu'autre chose. 

- Non , bien sur que non ! Pourquoi je ferais ça ?

Je ne lui laissa pas le temps de répondre que je partis de la pièce . Je ne savais pas moi-même pourquoi je m'étais emportée. C'était un sujet sensible uniquement car je n'aimais pas mon rapport à sa personne, il était trop présent dans mes pensées pour si peu de temps passer avec lui. C'était plus qu'énervant d'avoir son sourire en tête. Pourquoi elle m'aurait demandé ça si elle ne savait pas pour notre échange du matin ? Je deviens parano j'espère ...

J'espérai qu'il ne vienne pas m'embêter ou se pavaner devant moi.  

Je m'arrêtai devant la salle, encore énervée contre moi-même. Il était grand temps de me reprendre en main, je n'aimais pas la tournure que prenaient les évènements dans ma tête. Je continuai mon chemin jusqu'aux casiers, ignorant les regards de certaines personnes, et mis mon sac dans l'un d'eux. Je sortis un élastique et mes écouteurs pour ensuite me mettre au boulot. 

***

Même si j'étais exténuée, je continuai de frapper dans ce maudit sac. Je ne savais pas depuis combien de temps j'y étais, mais quand même pas mal de musiques avaient défilées. Dans ce genre de moments, je ne pensais qu'au négatif : mon père, ma mère, la mort, les faux-semblants des gens "désolés" alors qu'ils ne la connaissaient même pas, tous les gens que je déteste. C'est un mal pour un bien, je ne connais pas de meilleur défouloir que ça. J'avais l'impression d'enfin évacuer toute cette douleur, toute cette frustration. Je suis enfin dans un autre monde, dans ma bulle, où personne ne peut m'atteindre, où je me sens libre d'être moi-même et de laisser parler mes émotions. 

Mon cœur rata un battement  lorsque je sentis quelqu'un me taper plus ou moins fort sur l'épaule. Mon premier reflexe fut de m'énerver, ce n'était clairement pas le moment de venir me déranger.