Je m'efforçai de rester calme, de ne rien laisser paraître, mais j'étais si à fleur de peau qu'un rien pouvait me faire monter très rapidement.
- Alors princesse , tu peux plus te passer de moi ?
Malgré mon état, je voyais bien qu'il n'était pas normal, il avait l'air stressé, comme s'il avait peur de quelque chose, parce-que je me doutais bien que ce n'était pas de moi.
J'ignorai cette impression pour me concentrer sur mon moment qu'il venait d'interrompre.
- Qu'est-ce que tu veux ?
J'étais si méchante rien que dans ma voix, je ne me reconnaissais pas, mais bizarrement je n'avais pas de pitié pour son petit cœur, en clair je n'en avais rien à faire de le blesser. Bien sûr si ça avait été Manon devant moi, je n'aurais pas été si méprisante, mais Thomas à comme un dont pour m'énerver.
Il s'approcha doucement de moi, et j'eu un léger mouvement de recul. Je ne comprenais pas ce qu'il faisait. Il regardait autour de lui comme s'il allait me confier un secret.
- J'ai besoin que tu me rende un service.
- T'as un club entier rempli de gens, et tu viens me demander un service a moi ? T'as pas vu que j'étais occupée ?
Il soupira, mais je voyais déjà qu'il commençait à être plus énervé que stressé
- Ecoute, je peux pas te le dire mais s'il te plait fais moi confiance.
Il avait dit ça comme si ça lui coutait un bras de me le demander. Je ne savais pas comment réagir, je n'avais pas particulièrement envie de lui rendre un service, encore moins à ce moment précis où j'étais au bord de la crise de nerfs.
Devant mon hésitation, il ajouta :
- Écoute je te le demanderais pas si c'était pas super important. Une question de vie ou de mort, littéralement.
Il n'était pas en train de rire, et je n'aimais pas son air grave. Il me suppliait du regard.
- Viens avec moi s'il-te-plait, vraiment.
Je ne pouvais pas refuser, ça ferait de moi une mauvaise personne non ? Je ne pouvais pas, puis ma curiosité avait été éveillée même si j'étais plus inquiète qu'autre chose vu ses dires.
- Ok
- Viens avec moi.
Je le suivi et enlevai rapidement mes gants, récupérai mon sac et le suivi jusqu'à sa voiture.
- Mais on vas où ?
Je ne pouvais pas lui faire une confiance aveugle non plus, j'avais besoin de plus d'informations.
- Tu me fais confiance ou pas ?
Il me parlait comme si nous étions amis depuis toujours. Je ne le connaissais pas du tout, je ne l'appréciais même pas. Quelque chose me disait que pour le coup je pouvais lui faire confiance, il était si nerveux, si pressé, mais pas à 100%.
Je ne répondis pas à sa question, je n'avais pas très envie de parler. Je n'aimais pas cette situation, je n'aimais pas cette ambiance et cette voiture sentait mauvais.
Au fur et à mesure, je commençais à reconnaitre la route. On était vers chez mon père. Je ne comprenais pas où il m'emmenait, peut-être chez lui, peut-être dans une maison. C'est lorsqu'il se gara devant chez moi que je ne savais plus quoi penser.
- Chez moi ? Tu m'as ramenée chez moi ? Sérieusement ?
Il descendit de la voiture sans m'accorder vraiment beaucoup d'importance. Je commençai à sérieusement m'énerver.
- Viens.
Au lieux de rentrer dans la maison, il fit le tour et se dirigea vers le jardin. Je le suivis de loin toujours sans comprendre ce qu'il faisait. Il passa dans les buissons et j'entendis une porte grincer. Je n'avais jamais été autant perdue de ma vie.
- Tu viens ?
Comme si j'allais rester ici ! Je ne comprenais pas où il m'emmenait, je ne savais pas qu'il y avait une porte cachée dans la maison de mon père. Au moins j'essayais de me rassurer en me disant que j'étais chez moi, enfin ce qui ressemble le plus à un foyer pour moi pour le moment.
Je me retrouvai dans un long couloir, qui faisait sûrement presque toute la largeur de la maison, avec des portes de chaque côtés. Les murs n'étaient pas propres ce qui donnait un air de cave lugubre à l'endroit malgré toutes les ampoules au plafond. J'avais du mal à croire que tout ça était dans la maison où j'habitais. Je pouvais entendre pleins de bruits, exactement les mêmes que j'entendais provenir du sous-sol quand j'étais dans le salon mais en plus fort parce-que cette fois j'étais proche de la source.
- On est dans mon sous-sol là? demandais-je bêtement alors qu'il me prit la main pour me faire avancer.
- Oui, lâcha-t-il dans un soupir.
Un bruit sourd retentit et je sursautai. Je m'arrêtai net de le suivre et arracha ma main de la sienne par peur. Il se retourna et me reprit la main.
- Fais-moi confiance !
Il s'emportait un peu, et ça ne m'enlevai en rien ma peur. Je n'avais plus trop le choix, je n'avais pas fait tout ça pour reculer. Puis reculer pour aller où ? Chez moi, où j'étais déjà ?
Je respirai un bon coup et avançai, ma main toujours dans la sienne. J'avais beau faire la fille forte j'avais clairement envie de me faire pipi dessus.
Il ouvrit une porte a notre gauche .
Je rentrai derrière lui dans la pièce, il se décala pour que je puisse voir ce qu'il s'y passait.
Instinctivement je plaçai une main sur ma bouche. Je ne pouvais pas croire ce que je voyais.
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You Don't Scare Me Bad Boy
General FictionJessica Dawson, 17 ans, vient de perdre sa mère. Elle se retrouve donc dans un train vers un trou perdu, plus communément là où vit son père. Son père qu'elle n'a pas vue depuis plus de 10 ans. Son père qui l'a laissé pour s'enfuir, laissant une...