𝘣𝘦𝘴𝘵 𝘰𝘧

⛄️XXII. 𝐫𝐨𝐮𝐠𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐞̀𝐯𝐫𝐞𝐬

Principaux protagonistes : Ken Samaras, Oria Moreau

Oria

Profitant un maximum du bain chaud où je me trouvais, je soupirais d'aise en fermant lentement les yeux, mes bras étalés sur le muret en pierre derrière moi. Cela faisait peut-être une bonne dizaine de minutes que je me relaxais dans un onsen japonais, à Tokyo, avec le doux bruit des oiseaux en arrière-son.

Un sourire satisfait ne voulait pas quitter mes lèvres si bien que j'avais l'air d'une débile depuis que mes fesses s'étaient posées sur le petit banc à même dans l'eau.

- Ça fait du bien de ouf. entendais-je dire Ken, alors que mes yeux étaient toujours clos. T'as l'air de kiffer fteró. 

- Je te le fais pas dire, c'est paradisiaque comme endroit.

À l'occasion de congés communes, Ken avait proposé que l'on parte en vacances, rien que lui et moi, dans un autre pays. De base, j'avais visé une contrée européenne tandis que mon copain s'était directement jeté sur le Japon car apparemment, ça faisait un bout de temps qu'il n'y avait pas été.

La dernière fois remontait à l'année de la sortie des Étoiles Vagabondes et j'en gardais un très bon souvenir de ce voyage, malgré la raison catastrophique pour laquelle je m'y étais rendue, après l'arrivée de Ken et d'une moitié du groupe.

- Profite bien, ce soir je t'emmène manger dans un p'tit resto local pas mal. me prévenait mon brun en venant caresser ma cuisse nue de sa main, assis juste à côté de moi.

- J'ai pas envie de sortir d'ici. grimaçais-je en tournant ma tête vers lui, détaillant furtivement son visage que je trouvais adorable. Viens on se cache dans les toilettes et on en ressort que quand tout le monde sera parti.

- T'en as des idées toi aussi. ricanait-il avant d'embrasser longuement mon front. On a d'autres choses de prévu après.

- Si ces activités sont du même niveau que celle-là, je te laisse me faire ce que tu veux.

- Ah ouais ?

Je levais les yeux au ciel devant le ton légèrement suspicieux qu'il prenait pour tourner sa phrase, me laissant peu douter sur ce qu'il avait derrière la tête. Ces vacances nous permettaient de nous retrouver rien que tous les deux, sans les irruptions aléatoires de nos potes chez nous, et sans nos boulots qui nous prenaient à chacun un temps fou.

Même si on travaillait pour le même label, on avait deux jobs si diamétralement opposés qu'on avait parfois du mal à se croiser au bureau et honnêtement, ça m'avait largement manqué que de passer seulement du temps avec mon copain.

- Tu sais pas comment j'kiffe ma vie. mes sourcils se fronçaient tandis que je levais la tête vers le grec qui était dans mon dos, son bras autour de mon cou. J'suis avec toi au Japon, je fais rien d'autre à part bouger dans Tokyo toute la nuit avec ma meuf au bras, c'est grave comme ça que je voyais mon avenir en étant gamin. m'avouait-il avec un sourire au coin des lèvres.