🎄XXXVIII. ROUGE À LÈVRES

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principaux protagonistes : Ken Samaras, Oria Moreau

contexte : fin chapitre XXI, Ken est au Japon sans avoir prévenu Oria

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contexte : fin chapitre XXI, Ken est au Japon sans avoir prévenu Oria.

KEN SAMARAS

Les bras croisés sous ma poitrine et le regard dans le vide, je ne faisais même pas semblant de ne pas prendre part à la discussion qu'entretenait ma bande sur ma droite. J'avais des bribes de conversation à l'oreille, mais qui n'avaient pas de sens à mes yeux. Plus rien n'avait de sens depuis que j'étais à des kilomètres d'Oria.

Bêtement, j'avais cru que m'éloigner d'elle m'aurait permis de me recentrer sur moi-même et sur mes sons. Autant vous dire que c'était un bel échec. Je pensais bien qu'elle n'avait jamais été aussi présente dans mon esprit. Putain de bonne femme.

- Hé Ken ?

- Hmm ? répondais-je à l'aveugle, le regard toujours plongé sur le bois de la table face à moi.

- On pensait commander un bazooka et éradiquer le Japon de la carte du monde, t'en penses quoi ?

- Ouais, pourquoi pas.

- Et d'ailleurs, ta grand-mère elle a réussi à monter le mont Fuji.

- Ou- Hein ?!

Mon retour brutal à la réalité fit éclater de rire les gars, alors que je grognais en passant une main distraite dans ma chevelure brune, dissimulée sous ma casquette noire. Putain, j'étais bien dans mes pensées, j'avais le visage d'Oria collée à la rétine et ça en devenait maladif.

- T'arrêtes pas de décrocher depuis qu'on est àl, il s'passe quoi frérot ? me questionnait Alpha en prenant une poignée de chips dans le bol devant lui.

- Rien, fatigué c'est tout.

- T'es fatigué depuis longtemps, rajoutait Hugz, lui valant un regard noir de ma part.

- Ça va, j'vous dis.

Quand je me levais pour quitter le petit salon de notre location, mes potes se mettaient à râler pour que je reste, mais ma décision était déjà prise. Il fallait que je me retrouve seul, dans mon coin. Il fallait que je pense à autre chose merde, j'étais venu ici pour une chose, et je faisais tout le contraire depuis notre arrivée.

Mais elle me manquait. C'était un truc de ouf à constater, mais Oria me manquait. Pas comme ma sœur pouvait me manquer à Paris, ni même Deen. Là, elle me manquait vraiment, j'avais la boule au ventre en me couchant chaque soir, me répétait qu'elle vivait sa meilleure vie à Bériz sans moi.

Avec son mec. Son mec qui allait bientôt sortir un projet avec un de nos feats dessus, il avait vraiment tout ce qu'il voulait c'putain de blond.

La mâchoire serrée, j'enfilais ma doudoune avant de claquer la porte d'entrée derrière moi, coupant court aux injures de mes gars qui me demandaient de revenir tout de suite, sur un ton de daronne. J'entendais leurs rires à travers les murs de papiers de l'immeuble, tellement ils étaient fins.

𝘣𝘦𝘴𝘵 𝘰𝘧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant