🎄XXXVII. COSMOS

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principaux protagonistes : Mathieu Pruski, Maëline Lefebvre

principaux protagonistes : Mathieu Pruski, Maëline Lefebvre

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MAËLINE LEFEBVRE

- Là, ici !

Le taxi pilait en plein milieu de la route et je m'empressais de lui tendre deux billets qu'il acceptait, avant de descendre de la voiture. Le froid venait fouetter mon frêle corps recouvert d'une robe au tissu fin, et je me dépêchais pour rapprocher les pans de ma veste afin de me protéger du vent.

Sasha m'en devait une belle pour avoir tourné pendant au moins vingt minutes, juste pour trouver de la bière. Quelle idée de faire une soirée sans penser à ravitailler en boisson ? Elle était folle.

Et, heureusement pour nous, j'étais tombée sur une épicerie encore ouverte à cette heure très tardive. Sur la devanture du petit bâtiment, un panneau "ouvert" clignotait derrière une vitre et ça ressemblait tellement à un guet-apens, que j'hésitais à déguerpir aussi vite que j'étais arrivée ici. Mais la sensation de ma gorge sèche me glua les pieds au sol.

Alors c'était d'un pas mal-assuré que je passais la porte du mini-commerce, tournant directement ma tête vers la caisse du supermarché version riquiqui. Y avait un type brun, mon âge sûrement, qui somnolait avec son poing contre son menton, luttant certainement pour ne pas s'endormir.

N'ayant pas besoin d'aide pour trouver le rayon boisson, je me dirigeais directement vers les packs de bière et sans hésitation, en prenais un. Vu que c'était une petite soirée, je n'avais pas besoin de ramener des tonneaux d'alcool chez Sasha, six petites bouteilles allaient clairement faire l'affaire.

- Elles ont intérêt à être bonnes, me murmurais-je à moi-même en remontant mes lunettes sur mon nez quand j'approchais de la caisse.

Le petit supermarché était très mal éclairé, si bien que j'hésitais à retirer mes lunettes de soleil pour y voir plus clair. Mais hors de question de montrer mon visage entier à un inconnu, je n'avais pas confiance en ce quartier et je craignais qu'une simple mauvaise interprétation de mon regard, ne m'attire d'ennui.

Et puis de cette manière, je pouvais librement détailler le caissier qui dormait encore à moitié, de profil à moi. Il était plutôt mignon, il fallait être honnête. Sa mâchoire carrée lui donnait un certain charme et je me forçais à stopper mon analyse détaillée, en lâchant mon pack sur le tapis roulant.

Le bruit que les bouteilles faisaient, fit se réveiller le garçon qui redressait immédiatement la tête vers moi.

- Bonsoir, déclarais-je d'une voix calme.

- Bonsoir.

J'arquais un sourcil devant le grain grave qu'il prenait, et je ne pouvais m'empêcher de sourire en comprenant qu'il faisait exprès de parler ainsi. Pour me prouver que je ne lui avais pas fait peur.

𝘣𝘦𝘴𝘵 𝘰𝘧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant