🎄XLVII. OUROBOROS

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principaux protagonistes : Théo Hernandez, Ivanna Wimmer

principaux protagonistes : Théo Hernandez, Ivanna Wimmer

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THEO HERNANDEZ

Un doigt sur ma lèvre et mon coude sur ma portière, j'attendais patiemment ma cavalière de ce soir, assis sur le siège de ma caisse. Généralement, je stressais beaucoup pour des premiers rendez-vous, ça m'angoissait d'être à la hauteur de la personne que j'allais côtoyer toute une soirée.

Mais ce soir, pas une once d'appréhension ne se voyait sur mon visage, j'étais totalement neutre. Ce n'était peut-être pas le genre de pensée à avoir avant un date et pourtant, je n'arrivais pas à m'en défaire de ce sentiment. De ce sentiment de trahison, j'avais l'impression de la trahir ce soir.

- Salut !

La voix excitée de la blonde qui venait tout juste de s'installer côté passager m'attira presque une grimace, tandis que je tournais la tête vers elle, la trouvant malgré tout très jolie dans sa robe serrée et noire.

- Zoé, ça va ? lui demandais-je poliment en me penchant vers elle pour que nous échangions une simple bise qui allait me laisser pour sûr une trace de rouge à lèvres sur la joue.

- Très bien, et toi ?

- Ça va. Tu es... Tu es belle.

- Merci, ses joues rougissaient alors que je retenais un sourire trop crispé. Toi aussi tu es plutôt pas mal en chemise.

Je hochais simplement de la tête pour la remercier, et tournais la clé dans le contact pour faire démarrer la voiture. Ce soir, j'avais organisé une soirée qui n'avait aucun rapport en tout point à tout ce que j'avais déjà pu faire avec Ivanna. Pas de restaurant italien, pas de Dame Blanche en dessert, pas de chemise noire et de pantalon noir qui faisaient "adorablement ressortir ma musculature", selon ma libraire.

Non, pas ma libraire. La libraire.

Zoé ne le savait pas mais, une heure avant de prendre la voiture pour venir la chercher, j'avais fondu en larmes au téléphone avec Camille. C'était maladif la manière dont je n'arrivais pas à m'enlever Ivanna du crâne, même après quatre mois de rupture. J'arrivais à obtenir quelques nouvelles d'elle par le biais de Crysta, qui me répondait à moitié, plus par pitié qu'autre chose.

Ce n'était même pas la peine de juste essayer d'approcher Anaëlle - la sœur d'Ivanna -, elle allait m'insulter avant même que je ne lui demande un seul renseignement sur l'état de sa frangine. Et mine de rien, je ne savais même pas ce que je voulais entendre à propos de la blonde.

Qu'elle allait bien ? Qu'elle s'en sortait parfaitement bien sans moi alors que j'avais l'impression de sentir mon cœur se mourir de jour en jour ? Ou alors je préférais savoir qu'elle allait aussi mal que moi, et que sa souffrance lui semblait sans fin et sans rédemption.

𝘣𝘦𝘴𝘵 𝘰𝘧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant