🎄XXXIX. JE PRÉFÉRAIS AVEC TOI

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principaux protagonistes : Pedro Gonzalez, Enola Gonzalez

principaux protagonistes : Pedro Gonzalez, Enola Gonzalez

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PEDRO GONZALEZ

En l'espace de vingt-quatre heures, j'avais réussi à vivre tous les types d'émotions qui étaient données de vivre, à un être humain.

D'abord, l'excitation, avec Enola qui avait enfin perdu les eaux après de longs mois d'attente de notre enfant. Puis était venue l'angoisse quand je l'avais conduit à la clinique sous ses grimaces plus graves les unes que les autres. Ensuite, l'impatience s'était installée de longues heures où j'avais vu ma femme faire des allers retours dans sa chambre, se balançant sur un ballon de yoga en affirmant que "Oui, Pedro, ça aide vraiment".

Je n'en étais toujours pas convaincu.

Et enfin, la peur. Pour deux raisons. L'angoisse que la santé d'Enola ou de Maya, soient mises en jeu au cours de l'accouchement. Mais surtout, ma brune m'avait vraiment effrayé pendant son travail.

Elle avait littéralement broyé ma main et je craignais même qu'elle m'en ait coupé la circulation sanguine. Il fallait ajouter à ça toutes les insultes que je m'étais mangé dans la tête à chaque fois que je lui répétais que tout allait bien se passer. Enola avait comme mis des bouchons d'oreille pour ne pas m'entendre la réconforter. Ce n'était pas faute d'avoir essayé pourtant.

Pour vous dire, elle m'avait presque fait la gueule à son réveil, à cause du fait que je n'aurais pas suffisamment participer à l'accouchement. Comme si j'avais quelque chose à voir avec ses contractions.

Et rien que d'y penser, j'avais l'impression qu'Enola était en train de me hurler dans les oreilles. Fort, très fort. De manière stridente et continue. Comme une alarme. Comme les pleurs d'un bébé. Un béb-

Maya.

- Putain, soufflais-je dans ma barbe en passant une main sur mon visage fatigué, tout droit tiré de mon sommeil par ma propre fille.

Le noir était maître dans la pièce quand j'ouvrais difficilement mes yeux fatigués, et je regardais partout autour de moi comme si je découvrais l'endroit. Mais ce n'était pas dur de me rappeler que je dormais à côté d'un ours, vu les ronflements impressionnants d'Enola.

Non, j'abusais, ce n'était pas non plus horrible comme ceux de mon père ou de Fernando. Mais quand elle était vraiment épuisée, ma danseuse pouvait révéler ses talents cachés. Évidemment, elle n'assumait jamais le matin.

En tout cas, cela n'enlevait rien au fait que, malgré les pleurs incessants de Maya, Enola ne lève pas une paupière ou ne bouge pas une épaule. Ma mère m'avait dit qu'après un accouchement, les femmes étaient épuisées mentalement et physiquement, et je cherchais encore à savoir comment c'était possible.

Dans les premiers jours, d'accord, je le concevais. Mais au-delà d'une semaine, elles étaient censées avoir récupérées. Non ?

- Bon, bah j'y vais, murmurais-je en enlevant la couette de mes jambes, faisant attention à la main d'Enola qui était posée sur mon torse.

𝘣𝘦𝘴𝘵 𝘰𝘧Où les histoires vivent. Découvrez maintenant