Chapitre 40 : « Je ne suis qu'un idiot aveugle ... »

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Mask souffla, un peu fatigué. Les pommes lui avait apporté le regain énergétique dont il avait besoin, après tout ce temps à voler, surtout après tout ce temps passé en prison. Il baissa son regard une nouvelle fois sur le papier que l'étrange S.S lui avait confié. La date d'aujourd'hui y était marquée, ainsi que les positions de son point de départ et de l'endroit où il devait arriver. Également, il y avait d'autres choses griffonnées dessus, à la va vite, mais l'ancien prisonnier ne parvenait pas à les comprendre. Sans doute, était-ce à l'intention de Ciela. Mask n'arrivait pas à déchiffrer ce qui était écrit, les mots ne donnant par grand sens pour lui. Après tout, il avait été enfermé pendant très longtemps, alors ça ne l'étonnait pas vraiment que le langage qu'utilisait certains humains ait évolué. Il faudrait que l'évadé se renseigne sur cela ... Une chose est sûre, il avait du pain sur la planche.

Mask baissa son regard sur Ciela Page, endormie dans ses bras. Elle semblait paisible, et n'être dérangé par rien, ce qui était tant mieux. Cette jeune fille avait beau être de petite taille, elle en imposait. Il fallait énormément de cran pour pouvoir s'évader de la prison dans laquelle ils avaient tous les deux été enfermés. Au départ, il avait été un peu intimidé par elle et son élément de lumière, mais la gentillesse naturelle de l'adolescente l'avait mit en confiance. Puis, il avait fait le rapprochement. Le rapprochement entre elle, et une amie ancienne, lointaine, qui comptait énormément pour lui, et un élan de sympathie s'était déclenchée envers Ciela Page, cette francophone au nom de famille anglais.

Soudain, une lueur rosé, lui ébloui le visage, et il releva la tête, surpris. Ce qu'il vu l'émerveilla : les reflets de l'aurore naissante se reflétait sur la mer qu'il survolait, donnant un spectacle splendide à l'évadé, qui n'en croyait pas ses yeux. Voir un lever de soleil après tout ce temps passé dans les ténèbres lui donnait envie de pleurer de joie et de hurler victoire. Victoire face aux Saint Souls, face à son destin maudit, face à son passé, face au monde entier. Puis, comme la congratulation de sa joie nouvelle, alors qu'il détournait la tête, il l'aperçu. Ça n'était qu'un petit point à l'horizon, perdu en plein milieu de l'immensité aquatique, mais Mask la reconnu instantanément : la Saint Elena Island. En regardant à nouveau le petit morceau de papier, puis autour de lui, Mask eu le plaisir de constater qu'il avait raison. Les latitudes et longitudes correspondaient ! Il retient un grand éclat de rire, de peur de réveiller sa protégée, et accéléra la cadence, d'un grand battement d'ailes. En l'espace de quelques secondes, il survolait l'île. Malgré le début de l'aurore, il réussissait à distinguer le morceau de terre dans les moindres détails, et Mask eut le bonheur de constater qu'elle était comme il se l'imaginait. De grandes maisons réunies en points, ou éparpillées sur le flan de l'île, sans fioritures particulières, avec comme seul luxe un jardin, brillaient par leurs simplicité aux yeux de Mask. Des petites rivières circulaient entre ces maisons telles les veines vivantes et palpitantes de l'île, abreuvant les nombreux points de verdure de la Saint Elena Island. Et sur le point le plus haut du morceau de terre, se trouvait un énorme bâtiment : La Saint Elena Academy, la S.E.A.

Grâce aux descriptions que Ciela lui avait faite de l'endroit, Mask eut le plaisir d'explorer l'endroit, même si c'était par la voie des airs, et de reconnaître à peu près tout. Puis, alors qu'il survolait l'endroit que Ciela avait appelé « Le supra-giga-ultra-méga parc aquatique trop cool », Mask entrevu un arbre se démarquant des autres par sa grandeur et la verdure de ses feuilles, alors que tout les autres étaient déjà presque nus. L'ex-prisonnier réalisa que cet arbre devait être le fameux pêcher éternel dont la jeune fille lui avait longuement parlé. Apparemment, c'était un endroit qu'elle appréciait beaucoup. Et elle y allait souvent avec un dénommé « Ash ». Mask sourit, et se dirigea vers l'arbre. Durant la durée du vol, il s'était demandé comment il allait confier la jeune fille à l'académie sans se faire repérer ... Et grâce à cet arbre, il avait maintenant la solution.

S.E.AOù les histoires vivent. Découvrez maintenant