Almarica serrait les dents, réprimant la douleur qui irradiait de son bras gauche. Si seulement elle pouvait tous les trancher ! Un coup de faux par-ci, un autre par là, et ils seraient littéralement découpés en rondelle. Mais Fenror avait ordonné une absence de mort ou de mutilé ... Almarica se sentait inutile ainsi. Au moins, les armes de ses ex-compagnons pouvait s'utiliser sans obligatoirement tuer quelqu'un ! Mais avec sa faux a elle ... c'était nettement plus compliqué. Elle se savait en position de faiblesse certaine. Et cette blessure a son bras gauche ne venait que de le lui confirmer ...
- PFOUAHAHAHAHAHA ! Une simple lame d'eau et elle saigne à ce point ?! Mais quelle rigolade ! Jean-Charles avait raison ! Cette gamine ne peut pas être Almarica l'Alchimiste ! éclata de rire l'un de ses adversaires.
Almarica serra les dents à s'en péter la mâchoire. Ça commençait a sentir le roussi ... Devrait-elle fuir ... ?
A cette réflexion, elle se colla une énorme claque mentale.
« Sûrement pas Almarica ! Pauvre idiote ! Tu es le dernier rempart entre eux et le pêcher éternel ! L'Inexistante t'as confié cette mission de protection. TU N'ÉCHOUERA PAS UNE SECONDE FOIS ! CETTE FOIS-CI, C'EST À TOI DE PROTÉGER TOUT LE MONDE !! » se dit-elle à elle même.
Elle releva la tête et lança un regard flamboyant de rage à ses ennemis.
- J'ai dis ... que vous ne passerez pas ... Vous n'êtes pas les premiers que je terraserai ce soir ! Par delà cette clairière se trouve le seul endroit où je ne laisserai aucun d'entre vous poser les pieds, quitte à en mourir ! JE NE FUIRAI PAS !
« Jamais je ne vous permettrai d'atteindre le Sous-Sol, bande de carpettes sur patte ! » rugit-elle mentalement.
Son frère et ses amis étaient de retour d'entre les morts, tel un miracle inattendu, et elle s'était enfin débarrassée de sa couverture de fausse japonaise. Alors ça n'était pas une bande de sales chiffons comme ces Capes Noires qui allaient la faire désespérer !
Elle empoigna sa faux, bien décidée a leur donner une bonne leçon quand le second miracle de cette nuit se produisit.
Sortant de nul part, un sifflement vif déchira l'air, et l'homme qui avait lancé sa lame d'eau sur Almarica s'écroula à terre dans un grognement indistinct. Pétrifiés de surprise, tous ne pouvaient que fixer le dos de l'homme, incrédules. Une flèche de taille moyenne, entourée d'un halo jaune était fichée dans l'épaule gauche de l'homme, qui était maintenant parcouru de petits arcs électrique. Le cœur d'Almarica manqua un battement. Cette flèche. Elle l'avait déjà vu des centaines de milliers de fois par le passé ... et elle ne pouvait avoir été lancée que par une seule et unique personne.
- Mais ... mais qu'est-ce que ... balbutia une femme avant de s'écrouler a son tour, les yeux révulsés.
Et tout autour d'elle, les S.S se mirent à tomber les uns après les autre sous les cris apeurés de leur congénères, cherchant vainement d'où pouvait bien venir cette menace invisible.
- A L'AIIIIDE ! s'étrangla le dernier d'entre eux encore debout en tentant de s'enfuir.
Mais Almarica ne lui laissa pas le temps de faire un pas de plus. Elle lui fit un splendide croche patte, et le fuyard fit un salto avant forcé avant de s'écrouler contre l'arbre le plus proche de lui.
- Cou-couche panier la carpette sur patte ! grogna-t-elle.
Plus un bruit ne résonnait dans la clairière. Pourtant Almarica savait. Elle savait qu'elle n'était pas le seul être encore conscient en ce lieu. l'Enerienne fit disparaître sa faux d'un claquement de doigt, consciente qu'Il n'approcherait pas tant qu'elle serait toujours armée. Son armure disparue elle aussi, et l'Element des ténèbres se retrouva dans les vêtements de Marika, qui n'était malheureusement plus à sa taille. Toutefois, elle avait d'autres chats à fouetter. Ignorant délibérément le sang chaud qui dégoulinait de sa plaie, elle prit une grande inspiration.
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S.E.A
ParanormalCiela Page et ses parents déménagent de leur ville natale à cause de la mutation du père, vers l'île académique de la Saint Elena Island, où se trouve une école internationale de haut niveau. Ciela y est à contrecœur scolarisée, et commence sa premi...