Chapitre 55 : J - 2 ...

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Ciela sifflotait gaiement en se baladant dans le couloir menant vers le bureau de Helen Hunter. Depuis pratiquement quatre jours, ses émotions étaient au beau fixe. Les examens avaient été parfaitement effectués pour tous les Last Hope et les Rainers, ce qui avait donné de sacrés réjouissances. De plus, Crìs et Sheena étaient comme sur un petit nuage, toujours collés l'un à l'autre, à se sourire niaisement. Et la soirée qu'elle avait passée avec ses parents était merveilleuse. Ils lui avaient fait une île flottante à couper le souffle, et n'avaient pas hésité à lui parler de ses parents. Le jeune couple Starlight était arrivé dans l'immeuble, un jour de pluie, après avoir fait l'acquisition de l'appartement de palier en face du leur. D'abord très réservés, ils s'étaient ouverts à eux, notamment grâce au fait que Aïdan et Stéphane soient coéquipiers de police. Ses parents lui racontèrent toutes sortes d'anecdotes à leurs sujet, et Ciela apprit que Céleste raffolait des pâtisseries de sa mère, qu'elle détestait les jours de « grands » froids, et les chats, mais qu'elle avait fini par en adopter un. Aïdan était déjà très mature pour son jeune âge, moins de vingt-cinq-ans, et ne détestait pas grand chose mis à part les araignées. Ciela était repartie à l'académie la tête dans les étoiles, tentant de se faire un portrait de ses parents biologiques. De plus, les Last Hope et les Rainers donnaient l'impression de ne jamais s'être autant amusé : Les batailles de boule de neige se multipliaient, ainsi que de nombreux séjours à la piscine malgré la fin de ce mois de décembre, ponctués de le ciel seul sait combien de fun. Et cerise sur le gâteau, Noël approchait ! Dans six jours exactement. Bref, ces derniers temps avaient été un paradis pour la jeune fille. La seule et unique ombre au tableau, était Alexandre. Personne ne l'avait vu depuis plusieurs jours. Mais cela n'embêtait pas Ciela outre mesure. Ces jours-ci, l'Element de lumière évitait de penser à des choses tristes, ou déplaisantes.

Actuellement, si elle allait au QG de Helen, c'est parce qu'elle souhaitait demander l'autorisation à la Directrice pour pouvoir repasser encore une nuit chez elle.

- Hum ... Ce soir, pourquoi pas ... Une soupe ! Ouais, c'est bon les soupes ! marmonna-t-elle pour elle même.

Elle salua le secrétaire de madame Hunter en coup de vent, ne portant pas attention à ses yeux révulsés et au fait qu'il tenta de l'interpeller. Ciela toqua doucement à la porte entrouverte, et faillit entrer quand un rugissement la stoppa net dans son élan.

- A QUOI PENSIEZ VOUS ?!

Ciela se figea, et se retourna vers le secrétaire, qui lui faisait des yeux de chiens battus, interloquée. Ils se regardèrent une poignée de secondes, puis se mirent à regarder à travers la fente de la porte, curieux. Un groupe de trois adolescents, presque des adultes. Des universitaires ?

- QU'EST-CE QUE VOUS NE COMPRENEZ PAS DANS : C'EST. DANGEREUX !

Ils se recroquevillèrent sur eux même, presque apeurés.

- O-on est désolés madame, marmonna l'un d'entre eux.

Elle souffla vivement et se pinça l'arrête du nez.

- Ils le sont tous ... Combien de fois devrais-je vous répéter que le Sous Sol n'est qu'une stupide rumeur ?

- Ce n'est pas une rumeur ! contra le jeune homme de droite.

- Jasper la ferme ! siffla celui de gauche.

Helen ignora l'interaction, et soupira.

- Ça suffit, je ne veux plus vous voir ici. Allez vous en !

Les trois jeunes adultes tressaillirent, puis bredouillèrent d'autres excuses, mêlés à des remerciements, et des « je ne recommencerais plus jamais-jamais » sans doute même pas sincère, avant de déguerpir. Ciela et le secrétaire s'écartèrent juste à temps pour laisser passer les trois compères qui partirent comme des fusées sans même les apercevoir. Le secrétaire laissa échapper un soupir de soulagement, et alla se rasseoir en indiquant la porte du bureau à Ciela, signala que l'entrée devait être libre. La jeune fille pénétra dans le bureau le plus discrètement possible, et trouva madame Hunter en train de ranger sa paperasse en marmonnant dans sa barbe tellement fort qu'on pouvait l'entendre du bureau du secrétaire, ne se rendant même pas compte de la présence de Ciela.

S.E.AOù les histoires vivent. Découvrez maintenant