Chapitre 92

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Merde.


Le seul mot qui me venait à la bouche quand je devais décrire ce qui m'était arrivé en cette assez courte période de ma vie.

Je n'ai jamais vraiment étaler mes malheurs sur les toits de tout le continent, mais il y avait des fois où j'avais besoin de soutien. Et ce soutien, je ne l'avais réellement trouvé qu'après de ce cher Michael.


*


Je posais le pied dans ma chambre, regardant cette pièce que j'avais quitté moins d'une semaine en arrière, et posai ma valise dernière ma porte, mon cartable sur mon bureau, puis je me laissant tomber sur mon lit. Je fixais le plafond, ne ressentant aucune émotion. Rien. Aucune tristesse, aucune mélancolie, juste ce petit sentiment de tranquillité, ce sentiment serein d'être rentrer chez soi, après ce qui me paraissait être un long voyage.


Malheureusement, la nuit, seule dans mon tas de coussins et de drap bleus, entre le noir et le silence, je pus enfin soulager mon cœur.

Je serai fort la peluche que Luke et moi avions gagné aux paniers de Basket, la première fois que nous nous étions vu l'an passé, et laissai mes larmes ruisselaient le long de mes joues, étouffant mes sanglots en plongeant ma tête dans la mousse du pingouin. Je n'avais qu'à lever la tête, pour trouver des dizaines de photographies de Luke et moi sur le mur, et ne faire qu'allonger ma peine.

Je jetai un coup d'œil près de mon armoire, même si je ne voyais pas vraiment grand chose, et me levai pour chercher à l'aveuglette ma valise puis sa fermeture éclaire. Je l'ouvris en silence, et je mis à identifie les t-shirts qui y étaient encore, pour finalement trouver celui que je cherchais, celui de Luke. Je plongeai mon nez dans le col, mais ne sentit plus cette odeur si spécial, faisait couler encore plus de larmes, comme si je comptais le retrouver en sentant son parfum.


- « Son parfum... », avais-je chuchoter.


Je fouillai dans ma trousse de toilette pour finalement distinguer la forme de la bouteille de parfum de Luke. Je la remuai près de mon oreille, comme pour m'assurer qu'il restait encore du liquide en l'entendant se mouvoir contre les parois en verre de la fiole. Je pulvérisai une minuscule dose d'eau parfumé sur le pull, espérant trouver une sorte d'illusion de réconfort dans une simple odeur, mais sans aucun succès.

Je me vêtis simplement du pull, de mon pull fétiche parmi les siens, et me recouchai dans mon lit, pleurant silencieusement jusqu'à épuisement.


*


Pendant les jours qui passèrent, ça ne s'arrangea pas vraiment non plus. Je n'eus aucune nouvelle venant de lui. Michael avait reprit contact avec moi, m'informant brièvement de ce qui se passait de son côté, et rapidement, c'était devenu un peu mon nouveau confident. Je tissais avec lui des liens spéciaux, assez fondé sur le fait que nous en voulions un peu à la même personne : Luke,et que nous en voulions également pour la même raison. Faute avouée est à moitié pardonnée, rejeter l'entière faute ne passait pas.


Via Michael, j'avais un peu apprit à relâcher mon caractère au niveau de ça, et à ne plus trop attendre de lui. Mr. Cheveux Magique me dit que je n'avais pas à chercher l'attention de Luke, car il savait qu'il allait finir par revenir, je cite, « comme un chien ». Michael ajouta que quand ce moment allait arriver, c'était à moi de choisir si j'allais pardonner ses paroles et ses actes à Luke, ou le laisser en plan. Moi, je ne pensais pas que Luke allait se ruer sur la première occasion pour reprendre contact avec moi, mais j'espérais quand même pouvoir lui reparler juste de quoi m'expliquer. Je n'aimais pas -et je n'ai toujours pas- être juger sur une fausse histoire modifié ou imaginé de toutes pièces, spécialement quand les faits m'étaient défavorables.

Merci Maman! (Luke Hemmings)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant