Chapitre 99

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Dansla vie, le rôle de chaque parent est de guider son enfant, et del'empêcher par dessus tout de refaire les mêmes erreurs que lui. Etbizarrement pour moi, je n'étais pas loin de faire la même erreurque mes deux parents :m'engager pleinement dans quelque chose dedifficile : Un relation longue-distance avec quelqu'un qui nereste pas plus de deux semaines aux même endroit.

*

Nousétions tous attablé au chalet, Papa, William, Papy, Mamy et moi,entamant la dinde de Noël. Ce Noël là était différent, encoreune fois. Celui de l'an passé l'avait également été, et celui del'an prochain allait l'être aussi. Je passai la nuit dans la chambredu haut, me retournant dans les couvertures avec la pensée que Lukey été il y moins d'un mois. Je le revoyais roulé en boule sous lacouverture, souriant angéliquement en s'endormant, me regardermarcher tandis que je m'accoudais à la commode pour réfléchir,tout comme je le revoyais m'embrasser près de la porte d'entréeavant que je ne descende au salon.

Et cette pensée qui cogna les parois de mon esprit et qui y résonnapendant longtemps n'était pas mal du tout, parce qu'elle étaitsuivi du fait que j'allais revoir Luke dans peu de temps. Dans deuxjours à peu près.

Ma valise était déjà prête, et j'avais pour la seconde fois suivi leconseil de Luke pour passer des habits d'hiver aux habits d'été.Mettre un débardeur présentable sous mon pull pour pouvoir leretirer une fois au pays des kangourous.

Le jour du départ arriva, et je ne fus pas triste d'atterrir en premiersur le sol parisien, le vol n'ayant pas duré trop longtemps. Jemarchai dans l'aéroport si familier d'Orly, traînant ma valiseavant d'aller casser la croûte avec mes vingts euros, utilisant lamonnaie pour m'acheter un magasine en édition spéciale 5 Secondsof Summer. Je m'assis, ayant uneheure de temps à tuer, et commençai à feuilleter la revue pourvoir ce qu'elle pouvait dire sur Luke, Michael, Ashton et Calum,m'imaginant plus les garçons parler Français avec leur accents,surtout Luke à qui j'avais apprit pas mal de répliques. Jefouillais les pages de fond en comble, assez fière de la critiquepositive qui s'y trouvait, et fini par ranger le magasine dans monsac à dos.

Je montai par la suite dans mon avion pour Hong Kong, me préparant àun long vol près d'une asiatique qui avait dormi pendant la totalitéde la durée, tandis que j'y passai la quasi-totalité à finir deregarder des séries que j'avais commencé. J'arrivai en Chine, mesentant un peu étrangère face à toutes les peaux jaunes et yeuxbridés qu'il y avait, moi étant blanche comme un linge et ayant degrands yeux. J'avais quand même apprécié les quelques heures quej'avais passé à l'aéroport de Hong Kong, découvrant seule unautre style de vie. J'envoyai un message à mes parents et à Lukeavant le décollage de mon avion vers ma destination finale :Sydney.

Je m'endormais la moitié du vol, ne voulant pas être trop fatigué enarrivant sur le sol australien. Et c'est après une bonne sieste etun peu de lecture que le pilote fit atterrir l'avion sous un beausoleil, et posa finalement les roues de l'appareil sur la piste. Jeme levai de mon siège une fois la consigne lumineuse éteinte, ettira ma petite valise du compartiment à bagage plus haut. Jeremerciai le personnel d'équipage présent à la sortie de l'avion,et posa un pied hors de l'avion avant de trouver l'hôtesseresponsable du seul enfant non-accompagné du vol : moi.J'avançai le plus rapidement possible, slaloment entre les passagersme trouvant une place dans la file pour passer la dernière lignedroite avant de retrouver Luke : la police des frontières.J'envoyai un message à Luke pour lui dire que ce n'était plusqu'une question de minutes avant de le revoir, et il me dit qu'ilm'attendait dans le hall principale, juste à la sortie. Je tendis lapaperasse nécessaire à l'employée qui devait s'occuper de moi,profitant du fait qu'elle s'occupait de tout pour retirer mon pullbeaucoup trop chaud pour le climat de Sydney, et ne rester qu'avec undébardeur puis finis par sortir fièrement par une petite porte auxcôtés d'une dizaine de passagers.

Merci Maman! (Luke Hemmings)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant