Faith
Huit jours. Huit putain de jours sont passés depuis que nous avons partagé ce moment d'intimité Aiden et moi. Ces mêmes jours sont passés après qu'il a eu décidé judicieux de sa part de se mêler de ma vie. Il m'évitait comme si je n'en valais pas la peine, comme si ce qui s'était passé entre nous n'avait pas compté. Et à quoi j'ai eu droit ? Un message pour les fêtes, rien que ça. Aucune excuse, rien.
Je n'étais qu'un trophée de plus pour lui.
L'enfoiré ose me demander de me pointer chez son oncle en pleine soirée. Il se met clairement le doigt dans l'œil s'il s'imagine une seconde que je vais débarquer là-bas après tout ce temps écoulé. On se porte mieux loin de l'autre finalement.
Je le... déteste.
J'ai cru qu'il serait différent, mais je me suis trompée. J'ai été naïve de le croire, de lui offrir un bout de ma personne, quelque chose d'important pour moi. Il avait été si doux et attentionné, et j'avais été attiré tel un aimant. J'en avais tant attendu ce soir-là ; qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me rassure en quelque sorte. Mais au lieu de ça, il est allé s'enfermer dans la salle de bain et chacun de nous avait son côté du lit.
Qu'est-ce qui avait bien pu le laisser croire que j'avais envie d'aborder le sujet de Caleb en plein dîner de famille ? Parler de celui qui était censé se rapprocher le plus d'un petit ami et qui n'était pas présent. Sûrement ai-je commis une grossière erreur en l'invitant finalement.
Mais la question est : aurais-je invité Caleb si les choses avaient été différentes ?
Encore une fois, j'ai été trop bête. Trop bête d'avoir joué avec le feu, trop bête d'avoir pensé que notre relation avait pris un autre tournant et que nous étions devenus amis. Il a eu une crise d'angoisse et a jugé bon de me rembarrer la seconde qui a suivi. Je ne cherchais qu'à l'aider.
— Qu'est-ce que tu comptes faire ? me demande Leila, mon téléphone en main, relisant le message pour la centième fois.
— Rien, c'est un putain d'abruti doublé d'un connard, je rétorque en lui prenant le téléphone avant de le glisser rapidement dans mon sac.
Sans perdre une seconde, je me replonge dans mes révisions, tentant de faire comme si de rien n'était, même si je sens son regard insistant sur moi.
— Si seulement tu pouvais vouer cette haine à Caleb, elle glousse.
Cela fait plus d'une dizaine de jours que nous ne nous sommes pas parlés, et étrangement, je vais bien. Du moins, j'y pense moins, et je me sens franchement mieux qu'au début. Aujourd'hui, je ne l'ai pas croisé, et je ne sais pas si je devrais en être soulagée ou non. Je n'attends plus de le voir, ni lui ni Aiden. Et cette semaine, je ne travaille pas, ce qui signifie qu'il peut venir au café sans craindre de m'y trouver
Putain qu'il aille se faire foutre lui et son sourire narquois, sa putain de fossette et ses airs emplit d'arrogances et d'indifférences. Il est aussi bipolaire que Caleb !
Finalement, il ne vaut pas mieux que lui.
Je me laisse tomber face contre table et gémis de désarroi. Et dire que tout ça a commencé parce que Leila est putain d'obstinée.
J'ai finalement décidé de les laisser seuls Jordan et elle. Jordan ne veut pas que je revoie Aiden, et j'ai préféré le tenir au courant, au moins sur ce point. Il ne savait rien de Caleb, et je commençais à m'en vouloir de lui cacher la vérité. Bien qu'il ne connaisse pas Aiden, il ne l'apprécie pas particulièrement. Que se passerait-il s'il découvrait pour Caleb ?

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HARMFUL T.1/T.2
RomanceFaith Collins incarne la patience, offrant chaque morceau d'elle-même sans rien exiger en retour. Après des années de lycée sans éclat, elle est enfin prête à prendre le contrôle de sa vie, déterminée à réaliser ses rêves. Elle avance avec détermina...