Aiden
Leila m'a contacté plus tôt dans la journée. Après son coup de fil, je me suis empressé de rejoindre ma voiture. Wood ne m'a pas empêché d'aller lui régler son compte cette fois-ci. Au contraire, j'ai été surpris qu'elle m'y incite ouvertement, me promettant qu'elle ne dirait rien si je décidais d'agir. Elle n'avait pas besoin de me le répéter deux fois. Dès que j'ai su ce qu'il avait fait, ma destination était évidente : le campus. Il était temps pour lui de recevoir la raclée de sa vie, et j'étais déterminé à la lui donner. Cet enfoiré continuait de briser le cœur de Collins, et personne n'osait réagir.
J'espérais le trouver là-bas. Après tout, Collins était censée avoir cours aujourd'hui. Je n'ai pas cessé de penser à elle depuis que j'ai appris la nouvelle. Je voulais la rejoindre, mais elle m'a demandé de ne pas débarquer tout de suite, de lui laisser le temps de respirer, de se retrouver avec elle-même. Impossible de quitter le club hier soir, même si l'envie n'y était pas. Pendant toute la soirée, les portes de sortie étaient surveillées par les molosses de mon oncle Rob, sans parler de ses associés qui n'arrêtaient pas de vouloir discuter. Tous ces hommes, sans exception, étaient louches, presque dangereux. L'un d'eux était celui dont mon oncle m'avait parlé, celui qui s'occupait des jeunes femmes. Cet homme parlait d'elles et les traitait comme des objets, comme si elles n'étaient pas même consentantes. Il a osé faire une blague sur une possible vente concernant l'une d'elles, comme si c'était du trafic humain. Qui est assez dérangé mentalement pour plaisanter sur ce sujet ? Cela m'a mis dans une rage folle au point où j'ai dû quitter la soirée un moment, c'est là que Leila m'a appelé.
Ce dont je suis sûr à présent, c'est qu'une personne présente hier soir a orchestré le meurtre de mon père. Ils faisaient tous partie d'organisations louches. Ça soutenait mes soupçons. Je me rapprochais chaque jour un peu plus de la vérité, et même si je déteste l'admettre, avoir participé à ce dîner m'avait beaucoup aidé.
Je n'avais pas repensé à la lettre depuis et je ne l'avais pas revue. Je m'étais fait à l'idée que Tom avait sûrement raison. En parlant de lui, il m'a confirmé que Caleb était sur le campus, et que Ryan et lui m'attendaient près de la fontaine à l'entrée principale.
— Dit moi que je n'aurais pas à étouffer le meurtre d'un autre ? me demande Tom, alors que nous marchons dans sa direction.
Ryan se tape le poing contre la main. Il est aussi surexcité que si c'était lui qui allait s'occuper de lui.
— Arrête-moi, si, et uniquement si, je perds le contrôle et ne parviens pas à m'arrêter.
Tom se fige un instant sur le chemin, restant en retrait. Puis, il reprend sa course derrière nous et revient aussitôt à notre hauteur.
Il est là.
Dès que j'atteins son niveau, je lui assène un coup sec en plein dans la mâchoire.
Putain, depuis le temps que j'en rêve.
Il se relève en poussant un juron et fonce droit sur moi, essayant de me plaquer au sol, mais je parviens à éviter son attaque. Il se redresse, et je vois son poing s'abattre vers moi. J'esquive de justesse et saisis son bras. Le plaçant maintenant dos à moi, je resserre ma prise dans une clé de bras, le forçant à plier sous la pression.
— N'essaye pas de jouer à ce petit jeu, tu y perdrais plus que moi, je déclare en augmentant un peu plus la pression.
— Qu'est-ce qui te prends ducon. T'as eu ce que tu voulais non ?
Je le relâche, et il me fait à nouveau face.
Il représente le dégoût en personne. Cet enfoiré a réussi à faire d'elle une victime de son propre manque de confiance et de dépendance affective. Il me répugne. Il ne vaut pas mieux que tous ces hommes présents au club.
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HARMFUL T.1/T.2
RomanceFaith Collins incarne la patience, offrant chaque morceau d'elle-même sans rien exiger en retour. Après des années de lycée sans éclat, elle est enfin prête à prendre le contrôle de sa vie, déterminée à réaliser ses rêves. Elle avance avec détermina...