HARMFUL T.1/T.2

CHAPITRE 16

Faith

Un rictus provocateur étire ses lèvres tandis qu'il se rapproche doucement. En un instant, je ne peux plus bouger, me retrouvant coincée entre son corps imposant et la porte de ma chambre. Je suis à sa merci. Nos visages sont si proches que nos souffles se mêlent, ne formant plus qu'un. Son odeur familière de café et de lessive au pin légèrement mentholé m'envahit, me faisant perdre la tête. Cette odeur, devenue ma préférée, m'obsède.

— Je te déteste.

— Ah oui ?

— Tu en as vraiment envie ? il murmure.

— Oui...

Il humidifie légèrement ses lèvres avant de les presser contre les miennes avec ardeur. Il mordille et tire sur celle-ci doucement, me demandant l'accès que je lui offre volontiers. Le baiser est électrique, nos souffles se mêlent, et je me laisse totalement emporter. Mes bras se glissent autour de son cou, et il me rapproche de lui, approfondissant chaque instant. Ses mains explorent mon corps avec une douceur calculée, chaque caresse provoquant une montée de chaleur. Il en veut plus, j'en veux plus... Il m'attrape par les cuisses, me soulevant avec une aisance déconcertante. Lorsque nos lèvres se séparent, il se concentre sur mon cou, déposant des baisers brûlants le long de ma peau. Alors qu'il me dépose sur le lit, torse nu au-dessus de moi, je me perds dans la vision de son corps, chaque mouvement accentuant son désir et le mien. Chaque caresse est une nouvelle découverte, chaque contact une promesse non formulée. Lorsque ses lèvres se rapprochent encore plus, je ne peux retenir un frisson qui me parcourt tout entière.

— Aiden...

— Répète-le mon ange.

— Aiden... S'il te plaît.

***

— Faith réveille toi !! On va être en retard !

Merde le zoo.

Je me précipite hors du lit pour me diriger en direction de la salle de bain, où je prends une douche rapide. M'être levée aussi vite m'a donné des vertiges, heureusement que Leila a déposé un antalgique et un verre d'eau sur ma table de chevet. Je n'ai même pas le temps de profiter de l'eau chaude qui m'apaise que je doive déjà en sortir. Ça m'apprendra à ne pas me réveiller et à faire la fête jusqu'à pas d'heure.

Eh putain, pourquoi j'ai rêvé de lui ?

J'enfile rapidement ce qui me passe sous la main avant de rejoindre Leila qui est dans le salon, et qui commence à s'impatienter.

— Putain, dépêche, Jordan est en bas.

Nous dévalons les escaliers à une vitesse folle n'ayant plus le temps d'attendre l'ascenseur. Une chance que nous ne soyons qu'au quatrième étage.

— Attends Leila !

Elle se retourne vers moi, l'air interrogateur.

— Bon anniversaire !

Elle se rue vers moi pour me prendre dans ses bras avant de me remercier d'un millier de baisers sur le visage. Je ris doucement, préférant de loin recevoir ses baisers plutôt que ceux de celui qui a envahi mes rêves cette nuit.

Je salue rapidement Jordan en montant dans la voiture, puis je me laisse happer par le défilement du paysage extérieur. Je n'écoute même pas leur conversation, trop absorbée par ce que mon esprit me rappelle sans cesse. Avec Aiden, c'est toujours pareil, à chaque fois que nous nous retrouvons seuls, tout part en vrille. Mon subconscient ne cesse de me rejouer ces moments, et ça me perturbe plus que je ne veuille l'admettre.