PDV E.R
Jia.
J'ai un seul prénom à la bouche, à l'esprit et au corps. C'est intéressant sa manie à vouloir me provoquer, même quand je l'ai torturé psychologiquement pendant quarante-huit heures. Mon pare-brise était neuf, il ne l'est plus et je le dois à cette douce femme qui me rend fou.
- Comment devrais-je te punir pour avoir touché ma voiture ? murmuré-je.
Elle est aussi folle que moi, c'est une certitude, c'est dans ses yeux. Elle a détesté et aimé ce qu'il s'est passé dans cette cave, bien qu'elle ne l'avouera pas. Malgré son refus, je compte lui soutirer un jour l'information par moyen ou par un autre.
Cerise.
Sors de ma tête, c'est ingérable.
Elle s'est enfuie comme une petite voleuse alors que je n'en avais pas fini avec elle. Je suis flattée qu'elle soit maline. Sauf qu'elle se leurre, si elle a pu s'enfuir, c'est qu'on le voulait. Je suis tout de même intrigué qu'elle n'ai pas essayé de voir mon visage.
Le jeu devient de plus en plus excitant. Combien de temps va-t-on jouer au jeu du chat et de la souris ? Je peux courir encore un peu et je peux aussi la chasser, si c'est ce qu'elle veut. Je l'ai cherché aussitôt qu'elle soit partie, mais elle est douée. Je pensais presque tout savoir d'elle, je me trompais.
Elle m'a manqué.
Et elle est là, quelques pas devant moi, avec la naïveté de croire qu'elle est en sécurité. Les portes persiennes de sa penderie m'offrent une sublime cachette pour l'observer tranquillement dans sa chambre.
Cerise n'allume pas la lumière, mais les rideaux sont grands ouverts et le fond de lumière à l'horizon donne une ambiance tamisée à sa chambre. Elle analyse la pièce de son regard. Et là, le spectacle commence. Elle retire sa jupe, ses jambes sont juste incroyables. Elle jette très vite son haut, ainsi que son soutien-gorge. Pour l'instant, ma vue se positionne sur son dos, tatoué de ma fleur.
Tu es délicieuse. Montre-moi en plus, Cerise.
Il faut croire que j'ai ensorcelé son âme. Elle se retourne pour attraper un pinceau qu'elle enroule dans ses cheveux noirs pour les attacher. Son mouvement est grâcieux, tout comme la peau de ses seins nus.
Vraiment parfaite.
Il ne lui reste que sa petite culotte rouge. Je ne crois pas à la coïncidence. C'est ma couleur. Je devrais dire la nôtre.
L'as-tu mis en pensant à moi ? Oh, j'en suis sûr.
Je suis bien déçu de la voir enfiler un débardeur. Que va-t-elle faire maintenant ? Dormir ? L'endroit où je me cache est étroit, ses vêtements m'entourent avec son odeur. Je me suis infiltré dans son armoire et sa penderie plutôt dans la soirée. Je voulais la connaître en profondeur. Je n'avais pas prévu qu'elle revienne, mais là, en tenue légère devant mes yeux, je la trouve... croquante.
Comment peux-tu être aussi belle ?
Cerise s'allonge sur son lit. J'ai des frissons en imaginant sa peau se frotter contre les draps. Elle commence à dessiner avec un air très concentré. Elle m'hypnotise. Je l'ai vu peindre, dessiner, vivre sa passion. A cet instant là, dans cette chambre, dans ce placard étroit embaumée de son parfum, elle est si vulnérable, si intime. Elle est contrariée, mais ses épaules sont détendues. Elle marmonne des mots qui ne me parviennent pas. Je rêverai les entendre. Les bruits du crayon résonnent, elle griffonne avec intensité, son dessin l'énerve. J'aime son visage frustré, ça la rend affreusement mignonne.
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A Fleur de peau et de sang
RomanceCe roman est dans le même univers que mes autres romans Une balle pour toi et Lucciani. Ils peuvent se lire séparément. Les personnages ne se croiseront qu'en mention. Warnings 🚨 : C'est une darkromance. Pour ceux qui ont lu mes autres romans, cel...