28. Play the game or the game plays you

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PDV E.R

La lame du couteau... Le tournis... Le mal de crâne... La douleur et la douceur de ses mouvements. Ma chair me brûle. Je cherche son regard, je suis perdu. Rêve ou cauchemar. Je l'ai imaginé tant de fois faire ce qu'elle me fait que ça devient abstrait. Elle lèche ma peau en sang.

On dirait le mal incarné. L'ai-je pourri jusqu'à la moelle ? Ma vision se trouble, je n'ai aucun contrôle de mon corps. Je sens juste l'excitation à laquelle mon corps répond contre son gré. Je voudrais bouger, la prendre et lui faire regretter ce qu'elle me fait...

Qu'a-t-elle mis dans mon verre ? Je devais lui dire tellement de choses... Si elle savait, elle ne ferait pas ça. Mais je n'ai pas parlé, j'ai gardé le silence car il me la faut près de moi.

Je la vois et ne la vois plus. Ses lèvres explorent mon torse, j'hallucine. Elle me fait des choses que je sens, d'autres pas. C'est tellement frustrant.

- J'aime la façon dont je t'excite, chuchote-t-elle, mais c'est mal. Que dira-t-on de moi si je te laisse me faire ce dont mes fantasmes sont garnis ? Je ne peux pas, Red, et c'est tellement frustrant.

Elle lit dans mes pensées. Elle prend ma main et me fait la toucher. C'est bon, mal, mais bon. Sentir ses seins dans ma paume m'excite diablement. Elle veut me tuer, me briser. Dans ses yeux, il y a cette lueur effrayante qui me tord le ventre. Jusqu'où elle ira ? Je râle et tente de bouger, mon corps n'exécute aucun de mes gestes.

Elle se met à rire.

- Est-ce marrant d'être à ma place ? Est-ce aussi excitant que tu pensais que ça l'était pour moi ?

Elle enfouit ma main entre ses cuisses. Bordel, je voulais tellement ça ! Et elle prend sans que je puisse prendre aussi le moindre plaisir véritable ! Elle laisse ma main où elle est et plonge sa tête dans mon cou, inspirant mon odeur et en léchant mon cou. J'ai des frissons.

Soudain, elle mords mon cou violemment. Je grogne de douleur et elle se redresse le couteau à la main.

- Ton corps m'appartient, démon. J'en fais ce que je veux, je prends ce que j'ai à prendre.

Avec la lame, elle grave quelque chose sur mon torse. J'aimerais crier la douleur, je suis muet. Elle a fait de moi son pantin pour ce soir. Ses yeux presque noirs me regardent, elle reste la plus belle femme que j'ai vu de ma vie entière.

- Je me demande si tu t'en souviendras, se questionne-t-elle à haute voix. Autant te le confesser maintenant, je veux que tu...

...

Les souvenirs s'arrêtent là. Je n'ai que de bref souvenir qui la voit convoiter mes lèvres et bien d'autres choses, mais rien n'est fiable dans mon esprit.

Qu'est-ce qu'elle m'a dit ? Qu'est-ce qu'elle m'a fait ? Des questions sans réponse.

Je porte toujours mes habits, seule ma chemise est ouverte, ce qui concorde avec mes souvenirs. Avait-elle tout prévu ? La manière dont elle enfonçait la lame dans ma chair, elle adorait. Je n'arrive pas à constater les dégâts qu'elle a causés, le sang a coagulé. Elle est délicieusement diabolique. Cette femme est malade, mais c'est la mienne. Je la prendrai quand elle me suppliera, et elle le fera. Elle peut me torturer encore, elle est excitante.

A présent, je suis attaché à une chaise, toujours dans la chambre. J'ai dû être sacrément défoncé pour ne rien voir du déplacement. Elle n'a pas pu me lever toute seule, j'ai dû le faire moi-même. Mes mains sont attachées dans mon dos et mes pieds à la chaise. Cerise, tu es de plus en plus surprenante.

A Fleur de peau et de sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant