44. Histoire de famille

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C'est la chaleur de la chambre qui me réveille. En voyant les murs orangés de la pièce, je panique jusqu'à me rappeler de tous les rebondissements.

Je... Je ne t'ai jamais violée... C'était Myosotis. Je ne voulais pas que tu cherches le vrai responsable. Je préférais que tu me prennes pour un monstre pour que je puisse te protéger des vrais. Je ne peux pas m'imaginer une seconde sans toi. Il est de retour pour toi. Le jeu a commencé.

Les paroles de Red tourne aussitôt dans mon esprit comme un rappel brutal de tous les mensonges dans lesquels on m'a bercé pendant des semaines. Je comprends enfin ce que Victoria tentait de me dire, Red n'est pas ce que je pensais être. Qu'est-ce que j'ai fait ?

Je souffle, fatiguée de toutes mes pensées. Je me retourne lentement dans le lit à la recherche de Red. Cette nuit était chaude, parsemée d'étreinte, de larmes, de baisers. Je me souviens de chaque détail, j'en ai encore des frissons. Il n'y a plus personne dans le lit, je suis seule. Je soupire. Je souhaitais qu'il soit là pour me réfugier contre son torse, mais ce n'est pas plus mal qu'il soit absent.

Je découvre sa place vide, mais son odeur est partout. Une petite feuille trône sur l'oreiller. Je l'attrape et lit le message laissé :

Chère Cerise,

J'ai dû sortir pour voir ma famille, trop dangereux pour t'emmener. Si tu as besoin de quelque chose, demande Manuel ou Rauw, ce sont les seuls qui parlent ta langue. Comme tu avais peur des gardes, je leur ai ordonné de ne pas entrer à l'intérieur de la maison. Je reviens vite.

ER.

Un soupir s'échappe de mes lèvres. Je souris en pensant à la délicate attention d'avoir fait sortir les gardes. Cela me donne le courage de me lever. J'explore d'abord visuellement la chambre. Tout est simple, quelques vêtements trainent sur les meubles avec un journal local, une bouteille de tequila, ce qui ressemble bien à Red.

Je décide de ne pas fouiller sa chambre comme me le hurle ma curiosité. Au lieu de me satisfaire, je fonce vers la salle de bain qui se tient derrière une porte, reliée à la chambre. Je prends une rapide douche. En sortant, je me rends bien compte que je n'ai rien à mettre. Je prends, dans une armoire à Red, un t-shirt. Tant pis si on me voit en culotte, je réglerai le détail de la tenue plus tard.

Je sors de la chambre. La villa est silencieuse, pas un bruit. Je suis vraiment seule. Je fais de mon mieux pour trouver la cuisine en espérant qu'il y ait un truc à manger. Après avoir exploré plein de pièces, je tombe sur la cuisine. Je tombe sur un plateau repas laissé à mon attention. Il y a des pancakes, une pêche et un jus d'orange pressé. Mon envie d'embrasser Red devient irrépressible.

...

Après avoir le ventre rempli, je divague dans la villa. Dans le salon, à travers la baie vitrée, je peux voir les gardes de Red qui surveillent les alentours près à tuer le moindre intrus. Ils sont impressionnants, robustes, tatoués pour certains. Ils ont l'air fort, ils doivent être d'une efficacité effrayante.

- Qu'est-ce que...

Mes yeux sont attirés par des cadres photos sur un meuble. Je repère aisément Red sur les photos. Il paraît plus jeune, plus souriant. Ce qui me trouble, c'est la ressemblances des deux autres hommes sur la photo. Red a son bras sur les épaules d'un gars et le deuxième sur les épaules de Red. Ils sont semblables à des copies conformes. Ils ont les mêmes cheveux noirs et les yeux bleus. Ses frères, je suppose.

J'observe chacune des photos, découvrant probablement une photo de ses parents. Son père lui ressemble aussi. Sur un des clichés, Red est accompagné d'une brunette, plutôt mignonne et me rendant affreusement jalouse. J'analyse chacun des visages.

A Fleur de peau et de sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant