54. Retour sur les évènements

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Article de journal coréen, presse à scandale et rapport d'interrogatoire :

UNE NOUVELLE VICTIME DU VOLEUR DE VISAGE

Depuis maintenant trois ans, un tueur en série fait de la nuit son terrain de jeu, connu pour retirer les visages de ses victimes. La police est toujours mobilisée pour mettre la main sur l'individu qui agit dans l'ombre des quartiers de Séoul.

Le 28 septembre 2020, Jeong-Hun Duri, jeune étudiant de 23 ans, est retrouvé mort chez lui. Le corps a été retrouvé par les parents qui se sont rendus à l'appartement du dernier, n'ayant aucune nouvelle de la part de celui-ci. Vision d'horreur pour les proches, le corps n'avait plus de visage. Le légiste déclare par la suite que l'étudiante à perdu la vie deux jours plus tôt. La police n'a constaté aucune effraction et le bâtiment ne dispose d'aucune caméra qui puisse permettre l'identification d'un suspect.

Les premières informations données par ses proches sont des cours de mathématique terminant aux alentours de 22h30. L'étudiant, habituée à rentrer seul le soir, a fait son chemin habituel dans les quartiers non surveillés.

Les premières investigations ne laissent que très peu de doute, le voleur de visage a encore sévi. Il est entré dans l'appartement par ruse, infligeant à la victime dix-huit coups de couteau, avant de lui retirer son visage à l'aide d'un matériel chirurgical.

Le Voleur de visage n'en est pas à sa première victime. L'étudiant est le dernier d'une liste de vingt homicides, toujours non résolue. La police est menée par le bout du nez par ce nouveau tueur en série. Aucune piste n'est exploitable, le meurtrier agit comme une ombre. Nous ne le voyons pas, mais lui oui. Les rues de Séoul se transforment en vraie chasse à l'homme dans l'espoir de démasquer qui est ce tueur aussi meurtrier que fascinant pour les criminologues. Le célèbre chercheur Kang Dae-ho explique dans une interview :

« Le Voleur de visage est extrêmement intéressant sur le plan psychologique. En tant que professionnel, j'ai une multitude de questions à élucider. Faire son profil est se risquer à se tromper, mais important à construire. Pourquoi a-t-il commencé par ne tuer que des hommes ? Aujourd'hui, nous savons aussi que des femmes ont été des victimes de ce tueur. Pourquoi les visages ? Il en va d'hypothèse, mais on peut en déduire qu'il y a une forme obsession pour les visages. Définir les raisons possibles de cette obsession peut nous amener à comprendre le meurtrier. Il est important de souligner que beaucoup de tueur en série ont vécu un traumatisme les amenant petit à petit vers la voix du meurtre. Notre tueur n'est pas différent, mais je dois admettre qu'il a un QI plus élevé que la moyenne. Il a fait preuve jusqu'ici d'une rigoureuse méthode, lui permettant de ne laisser aucune trace sur les scènes de crime. Ses meurtres sont la traduction d'une passion et de la maîtrise de soi-même. L'alliage des deux mettent en insécurité toute la ville, car la police est à l'heure actuelle incapable de le pister. Le Voleur de visage est d'une précision mortelle. J'ai émis auprès des enquêteurs la possibilité que l'auteur des faits ait pu avoir perçu une formation médicale au vu des circonstances de ses actes. Je ne serais pas étonné qu'il soit totalement intégré dans la société, sous nos yeux, se mêlant à nous. Je suis, cependant, convaincu que cet individu ne ressent rien sur le plan émotionnel car il faut l'être pour retirer un visage. C'est un acte qui prend du temps et qui demande une déshumanisation totale. Il devient urgent de trouver le coupable pour pouvoir mettre fin à sa frénésie de crime. ».

Si tout le monde est au courant, il faut rappeler les habitudes du tueur qui nous accompagne depuis trois ans. Il n'a aucune fréquence de meurtre, son dernier crime remontait de six mois. Il s'attaque généralement à des hommes, mais aussi à des couples.

Malgré les actes horribles, les gens s'en sont fascinés. Certaines pages ont été ouvertes à l'honneur du meurtrier, lui lançant des déclarations d'amour et d'admiration. Et si la presse relate toutes ses actions, une seule question demeure :

A Fleur de peau et de sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant