Rome
1953
Max Devereaux s'est pris d'une nouvelle passion qui le poussa à entreprendre un périple jusqu'en Italie. Durant le long trajet pour rejoindre la ville éternelle, il avait eu le temps de réfléchir sur tout ce qu'il avait appris depuis sa découverte du carnet d'Hoffmann à Wewelsburg huit ans auparavant. Il espérait trouver rapidement ce qu'il cherchait en arrivant à Rome, mais il n'avait pas anticipé la profusion de musées que la ville abritait.
À peine arrivé, un habitant bienveillant l'avait dirigé vers le Palais Massimo et sa collection numismatique. Max avait parcouru les vitrines du musée jusqu'à repérer les pièces qui l'intéressaient. Profitant de l'absence de gardiens, il avait subtilisé sans difficulté des pièces identiques à la sienne, bien qu'en moins bon état.
Arpentant les rues de la cité avec un plan de la ville en main, Devereaux visitait méthodiquement chaque musée. Au fil des jours, les journaux faisaient état de disparitions d'antiquités dans certains établissements culturels. La police enquêtait, mais n'avait pour l'instant aucune piste. Alors qu'il lisait le journal dans un café, Max tomba sur une annonce qui attira son attention. Bien qu'il en comprenait le sens général, une partie du message lui échappait. Le journal sous le bras, il se mit en quête d'un hôtel ou d'un musée où il pourrait trouver quelqu'un capable de lui traduire la publicité en anglais.
Ainsi, Max Devereaux apprit qu'un salon numismatique avait lieu aujourd'hui. Armé de l'adresse, il suivit le chemin indiqué sur son plan jusqu'à arriver à destination.
Une fois à l'intérieur de la salle d'exposition, il sentit qu'il tenait enfin un nouvel indice pour sa quête. Une pièce particulière sur une table attira son regard, scintillant d'une manière singulière. Intrigué, Devereaux s'approcha et observa le denier étincelant, mais il remarqua que personne d'autre ne semblait être intrigué par cette particularité. Délicatement, il se décala et sortit discrètement son propre denier. À sa grande surprise, il constata que le sien aussi émettait un léger scintillement. Un sourire se dessina sur son visage alors qu'il glissait son denier dans sa poche, ravi d'avoir découvert un moyen de les différencier.
Ayant encore quelques dollars américains et plusieurs deniers inutiles en sa possession, Devereaux était disposé à procéder à un échange. Il se débarrassa de deux deniers et empocha celui qu'il convoitait. Sans tarder, il quitta la salle, pressé d'étudier de plus près ses deux deniers nouvellement acquis, conscient que sa quête venait de franchir une nouvelle étape excitante.
De retour dans sa pension, Devereaux posa les deniers sur un mouchoir soigneusement disposé sur le bureau et les étudia avec attention. À l'aide d'une loupe, il observa de petits arcs électriques parcourant les pièces, fasciné par cette découverte.
« Incroyable », murmura-t-il, émerveillé.
Il reprit ensuite le journal d'Hoffmann, se plongeant de nouveau dans ses pages, et ressentit à nouveau de la culpabilité de l'avoir tué. Il réalisa qu'il lui était impossible de parcourir tous les musées du monde et de passer au crible toutes les collections numismatiques pour retrouver les autres deniers. Il devait trouver une manière d'accéder aux propriétés spéciales de ces pièces, un moyen pour qu'elles lui révèlent la localisation des autres.
Par dépit, Devereaux se résolut à contacter quelqu'un. Il savait que désormais il ne pouvait plus avancer seul. « Qui ne tente rien, comme disait mon grand-père », se dit-il pour se donner du courage, décidé à prendre ce risque pour avancer dans sa quête.

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It ends with us
Gizem / GerilimLe Lieutenant Fogelberg se retrouve confronté à des crimes aussi horribles qu'insaisissables : une femme pendue dans un parc, un homme crucifié dans un motel... Aucun indice ne permet de mettre la main sur les coupables, et l'enquête semble s'enlise...