Fogelberg accompagna Joseph à l'école, et ils arrivèrent dès l'ouverture. En chemin, ils firent une halte dans une boulangerie pour acheter des viennoiseries. À leur approche, la secrétaire, Karine, reconnut Fogelberg et lui adressa un sourire chaleureux.
« Bonjour, Angie, bonjour Joseph. Tu nous amènes de la visite aujourd'hui ?
— J'ai des viennoiseries pour vous et les autres employés », dit Fogelberg en tendant son sac.
« Comme c'est gentil, il ne fallait pas. Vous entrez ?
— Je ne reste pas longtemps, j'accompagne Joseph puis je vais aller travailler aussi.
— Je ne vous ai pas demandé la dernière fois, que faites-vous comme métier ? » demande-t-elle en entrant par la porte que Joseph maintient ouverte.
« Je suis Lieutenant, pour la Police Criminelle.
— Mon Dieu, quel métier dangereux ! Mais vous êtes si... enfin vous ne ressemblez pas aux policiers que l'on voit dans les séries télévisées, vous êtes si... ravissante. Oh, je n'avais pas remarqué la dernière fois, vos yeux, c'est envoûtant. Vous avez fait quelque chose à vos cheveux ? Oui, ils étaient détachés et masquaient une partie de votre visage. Joseph, dis-lui, c'est adorable comme tel. J'espère qu'il vous a dit que vous avez de beaux yeux.
— En effet, il ne tarit pas d'éloges », répondit Fogelberg en souriant.
« Je suis contente que vous vous soyez trouvé, malgré votre métier qui doit vous en faire voir, vous êtes quelqu'un de bien, ça se sent, dans vos gestes, vos paroles, vos regards. Joseph, prends bien soin d'elle.
— Je...
— Ne vous inquiétez pas, Karine, il prend soin de moi. C'est encore tout neuf, mais c'est comme si nous nous connaissions depuis toujours. Nous nous comprenons l'un et l'autre.
— C'est bien. C'est beau. Je dois vous laisser, il faut que je prépare l'ouverture. À plus tard.
— Merci, Karine », sourit Fogelberg en le regardant s'éloigner. « Quel petit bout de femme adorable », dit-elle en regardant Joseph. « Bon, on attend que ton protégé arrive maintenant ! »
L'attente n'est pas longue, quelques jeunes arrivent chacun dans leur bulle, concentrés sur leur téléphone, probablement en train de texter à un camarade qui se trouve à quelques mètres.
« Sam, tu as deux minutes ?
— Bonjour, Professeur. Vous allez bien ?
— Fin de semaine mouvementée, mais ça va. Tu veux bien me suivre en classe ? J'aimerais te parler d'un problème et j'aurais besoin de tes connaissances en informatique. »
Ses yeux pétillent instantanément, un sourire se dessinant au coin de sa bouche.
« Comment vas-tu faire pour trouver le mot de passe ?
— La plupart des gens utilisent des mots de passe liés à des choses qui leur parlent, comme une date d'anniversaire, un événement précis, un prénom ou le nom de leur animal de compagnie, ce genre de choses. Souvent, c'est visuel, donc on s'inspire de ce que l'on voit autour de nous. Dans votre cas, si j'ai bien compris, vous n'avez rien trouvé et il n'y a rien de personnel dans l'appartement. Je vais donc tenter ce que l'on appelle la méthode de la force brute pour craquer le mot de passe. Pour cela, j'ai un petit programme sur une clé USB. »
Sam expliqua avec enthousiasme que son programme, un algorithme très simple selon lui, pouvait casser n'importe quel mot de passe en fonction de sa longueur. Il précisa que la durée pour y parvenir dépendait de la complexité du mot de passe, mais qu'un ordinateur basique pouvait rapidement tester des centaines de milliers de combinaisons, le rendant ainsi capable de craquer la plupart des mots de passe.

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It ends with us
Misteri / ThrillerLe Lieutenant Fogelberg se retrouve confronté à des crimes aussi horribles qu'insaisissables : une femme pendue dans un parc, un homme crucifié dans un motel... Aucun indice ne permet de mettre la main sur les coupables, et l'enquête semble s'enlise...