Deux mois et demi plus tard...
Les maisons qui défilaient par la fenêtre du taxi étaient tout bonnement irréalistes. Que dis-je, les maisons : les portails menant aux plus grandes villas de la côte ouest ! Les allées à elles-seules pourraient accueillir une piste d'atterrissage. Cela faisait plus de deux mois que je n'étais plus habituée par cette démesure, et que je squattais le canapé, certes chaleureux mais modeste, de Liz. Si je n'avais pas des milliers de photos en souvenirs, j'en aurais presque oublié que j'avais un jour fait partie de ceux qui occupaient ce genre de lieux... et que je n'allais pas tarder à le redevenir.
– Numéro 57, c'est bien ça ? m'a demandé le chauffeur en ralentissant devant un portail blanc.
– Oui, c'est ça. Merci beaucoup. Combien est-ce que je vous dois ?
– La course a déjà été payée, Mademoiselle.
Evidemment... J'ai levé les yeux au ciel sans faire de commentaire, et j'ai accepté la main que me proposait l'homme pour sortir du véhicule. Mon bagage à la main, bien plus léger que celui que je trainais durant la tournée, je me suis avancée vers l'immense portail qui s'est ouvert tout seul.
Alors que je franchissais les premiers mètres dans la grande avenue, mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine. Après dix semaines loin l'un de l'autre, je m'apprêtais enfin à revoir Louis. Il n'avait jamais été aussi proche, et je ne pouvais retenir mon sourire à cette idée. Son absence avait été trop longue, interminable, et si difficile, et nos longs appels quasi quotidiens, compromis par le décalage horaire, n'avaient pas suffi à combler mon manque de lui.
Dix semaines... Cela était si long ! Et si...
Et si tout se passait bien ? Et si nous nous retrouvions avec la même passion qu'auparavant, enivrée par le temps passé à des milliers de kilomètres l'un de l'autre ? Le dernier message de Louis, avant que je ne prenne l'avion pour Los Angeles, me laissait croire à cette belle perspective :
Bon vol ma Signorina. Dans quelques heures, tu seras avec moi, et je te promets que je ne te lâcherai plus jusqu'à ton vol retour <3
Tout ira à merveille ! me suis-je répétée en sonnant à la somptueuse porte en bois massif.
– Il y a quelqu'un ! a hurlé la voix de Niall depuis l'intérieur.
– Je me demande bien qui cela peut être ! a poursuivi celle d'Harry en m'arrachant un petit rire.
Quelques instants plus tard, le verrou a tourné et la porte s'est ouverte sur le jeune irlandais en maillot de bain, qui m'a accueillie avec un immense sourire.
– Tina ! Ça alors, quelle surprise ! Je ne m'attendais pas du tout à te voir ! a-t-il déclaré en me prenant dans ses bras.
Puis à la hauteur de mon oreille, il m'a murmuré :
– Ça fait une semaine que Louis ne parle que de tes vacances ici...
J'ai ri en le prenant à mon tour dans mes bras. En le quittant à Londres, je pensais que sa tristesse serait passagère et que je ne lui manquerais pas. En vérité, le blondinet m'avait envoyé au moins un message par semaine pour prendre de mes nouvelles. Et même si j'étais venue à Los Angeles principalement pour Louis, retrouver les quatre autres hommes qui avaient contribué à la conquête de mon bonheur me faisait un bien fou.
Liam, Harry et Zayn se sont précipités pour m'accueillir à leur tour. Mais même si j'étais heureuse de les retrouver, je n'avais d'attention que pour le dernier membre du groupe, rester encore à l'écart, attendant impatiemment son tour.
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Up and Away
FanfictionTout, dans la vie de Tina Harris, est fade et sans couleur : un métier de photographe publicitaire qu'elle n'aime qu'à moitié, un petit ami qui l'oppresse, une relation que l'amour a déserté, et surtout, une indifférence à sa propre vie qui la suit...