Dimanche
27 novembre
Je sens une grosse bête monter sur mon visage et saute instinctivement hors du lit.— Ahah! T'as eu peur!
Bon, je me suis peut-être un peu emballée. C'était juste Alice qui fourrait ses cheveux dans mes narines.
— Toi si je t'attrape...! la menacé-je en sautant du matelas.
Et c'est reparti pour une course poursuite matinale.
Sérieusement, comment se fait-il que mon patron fasse constamment la gueule alors qu'il vit avec ce rayon de soleil?
Après s'être calmées, nous nous installons toutes les deux à table.
— On va faire quoi aujourd'hui? me demande Alice face à son bol de céréales.
Je regarde par la fenêtre. J'aurais bien proposé de sortir, mais de une, il pleut, et de deux, je n'ai pas envie d'être responsable en cas de problème.
— Vue le temps qu'il fait on va rester à l'intérieur.
— D'toute façon il fait trop froid dehors.
— En plus! rajouté-je. T'as une idée d'activité?
Comme hier, Alice rumine dans sa tête.
— On peut faire un gâteau?
— Même deux si tu veux! Comme ça on pourra en donner un à René et Josette.
Il n'en faut pas plus pour la convaincre.
Après le petit déjeuner, nous voilà parti dans une mission pâtisserie.
— On fait quoi? Gâteau au chocolat, tarte aux pommes...
— Les deux!
— Ok cheffe! m'exclame-je en faisant un salut militaire qui lui décoche un rire.
Nous commençons par la pomme. Alice a décidé que la tarte serait pour nos retraités préférés. Elle s'applique à déposer les rondelles que j'ai découpé en amont.
Avant que je ne mette la tarte à cuire, je lui demande de sourire pour la photo.
— C'est pour mon papa?
— Ouai!
— Tu veux que j'en prenne une de toi?
— Non merci! Je ne préfère pas.
Les photos sont comme des miroirs. Je les fuis.
J'envoie la photo et ajoute un petit mot.
Philippe Etchebest
n'a qu'à bien se tenir!Au passage, je remarque un message non lu datant de la veille.
Merci. Bonne nuit
à vous Joyce.Nous partons ensuite déposer notre tarte chez René et Josette où nous restons papoter un moment avec eux avant de revenir à l'appartement pour attaquer la création du gâteau au chocolat.
— Est-ce qu'on peut le décorer?
— Bien sûr!
Je vérifie dans les tiroirs de la cuisine mais ne trouve rien. Je pars donc en chercher chez moi et reviens avec des décorations en formes d'étoiles.
— Je n'ai que ça, préviens-je.
— J'adore les étoiles!
Alice saisit le pot et commence à installer ses petits artifices.
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My Red
Roman d'amourÀ vingt-six ans, Joyce décide de déménager à Paris afin de vivre de sa passion pour les livres. Mais lorsqu'elle arrive à la maison d'édition Dugas dans laquelle elle est censée travailler, Joyce reçoit un accueil glacial de la part du chef éditoria...