CHAPITRE 42

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Lundi
12 décembre

— Les résultats de vos analyses sont bons. Vous êtes libres! m'annonce le médecin.

Un soupire de soulagement m'échappe en entendant ces mots. Je n'espère qu'une chose: rentrer!

— Merci monsieur.

— Je vous en prie. Et n'hésitez pas à appeler en cas de problème.

— Comptez sur moi.

— Alors on va pouvoir rentrer à la maison? demande Alice, pleine d'enthousiasme.

Nicolas lui ébouriffe les cheveux.

— Bien sûr!

Alice lâche un grand cri de joie. Apparemment, elle est pressée de retrouver leur appartement.

Sur les conseils du médecin, je me lève doucement pour m'assurer que je ne suis pas sujette à des vertiges, mais tous est ok.

Nicolas me tends mon manteau. Je dois faire peine à voir avec ma robe tachée de sang. Il vaut mieux cacher tout ça.

Nous sortons ensuite tous les trois de l'hôpital. Le week-end passé s'est avéré plus éprouvant que prévu.

Le trajet en voiture est plutôt paisible si on omet les passages sur les dos d'âne qui, de mon point de vue, paraissent plus violents que d'ordinaire.

    Ayant récupéré mon téléphone, je réponds à Céline qui s'était inquiétée de notre départ précipité lors du festival. Je ne lui dévoile pas toute l'histoire, et me contente juste de la rassurer.

René et Josette devaient attendre notre retour avec impatience, car lorsque nous arrivons dans le couloir, le couple sort de leur appartement à la hâte.

— Vous voilà enfin! On était si inquiets!

— Comment vas-tu ma petite? demande René, alors qu'Alice court dans ses bras.

— Moi je vais bien! C'est Joyce qui s'est ouverte la tête.

Tous deux pâlissent.

— Ouvert la tête? Bon sang! Mais que s'est-il passé?

Nicolas et moi leurs expliquons brièvement les derniers événements.

— Bonté divine! s'exclame Josette. Cette femme est folle!

Ils continuent de discuter pendant que je m'adosse discrètement contre le mur près d'eux. Mon métabolisme n'a pas encore bien récupéré. Le médecin m'a prévenu que la grande quantité de sang perdu me fatiguerait, mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi violent.

— On ferait mieux de vous laisser. Joyce doit se reposer.

— Oh oui! On comprends.

    Ils font un dernier câlin à Alice avant de rentrer chez eux.

De mon côté, je fouille dans les poches de mon manteau.

— Je ne sais pas où j'ai mis les clés de mon appartement.

— C'est moi qui les ai, mais vous n'en aurez pas besoin de toute manière, répond Nicolas en ouvrant la porte de chez lui.

Très drôle...

— Et je fais comment pour rentrer chez moi?

    Il hausse un sourcil et me répond du tac au tac:

— Et je fais comment pour vous surveiller si vous êtes chez vous?

— Je vais très bien! Je ne vais pas venir squatter chez vous pour si peu non plus!

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