— Tu es prête?— Il faut encore que je me coiffe, me répond Joyce de l'autre côté de la porte.
Je vérifie l'heure sur ma montre. 18h37.
— Ok. Je vais descendre voir si je peux aider pour quoi que ce soit.
— D'accord!
Avant de partir, je vérifie une dernière fois mon apparence dans le miroir.
Il faut que je fasse bonne impression.
Après avoir remis ma chemise en place, j'invite Alice à m'accompagner. Nous descendons l'escalier avant de rejoindre le côté privé de l'auberge. En ouvrant la porte, nous entrons dans ce qui semble être la salle à manger. La décoration y est un peu plus personnelle avec notamment, des photos et des petits objets posés par ci, par là. Au centre de la pièce est dressée une grande table aux couleurs de Noël. Un immense sapin éclaire la pièce de ses guirlandes. Des chaussettes sont accrochées sur le haut de la cheminée. En m'approchant, je souris en distinguant les prénoms des membres de la famille Muller brodés dessus. Je suppose que cela doit être une tradition chez eux.
— Ah! Je savais bien que j'avais entendu du bruit.
Je me tourne et aperçois la tête de Nathalie qui apparaît de derrière un mur.
— Vous êtes en avance. Joyce n'est pas avec vous?
— Elle se prépare. Nous venions voir si vous aviez besoin d'aide pour le dîner.
—Ooh! Un vrai gentleman, me répond-t-elle accompagné d'un clin d'œil.
Je crois qu'elle m'aime bien...
Nathalie regarde autour d'elle.
— Mmmh...non je crois que tout est prêt. Il ne me reste plus qu'à couper le saucisson et dresser l'entrée dans les assiettes.
— Je peux vous aider? s'exclame Alice, pleine d'enthousiasme. J'adore faire la cuisine!
— D'accord, mais tu arrêtes de me vouvoyer alors.
— Promis!
À peine Nathalie a-t-elle donné son accord qu'Alice l'a déjà rejoint dans la cuisine.
— Si ça ne vous dérange pas, je veux bien que vous remettiez une bûche dans la cheminée, me demande Nathalie.
— D'accord, mais vous arrêtez de me vouvoyer alors, réponds-je en reprenant ses mots.
Elle me regarde avant de me sourire de toutes ses dents.
— D'accord, mais tu arrêtes de me vouvoyer aussi, ajoute-t-elle avant de partir rejoindre Alice.
Un peu plus à l'aise après cet échange, je m'active pour faire repartir le feu de la cheminée. Je crois bien que c'est la première fois que je fais ça. C'est plutôt agréable d'être traité comme une personne normale et non comme « le millionnaire ». C'est le genre de surnom que j'entends régulièrement. Je déteste être perçu pour ce que j'ai et non ce que je suis.
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My Red
RomanceÀ vingt-six ans, Joyce décide de déménager à Paris afin de vivre de sa passion pour les livres. Mais lorsqu'elle arrive à la maison d'édition Dugas dans laquelle elle est censée travailler, Joyce reçoit un accueil glacial de la part du chef éditoria...