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Samantha.

Les employés commencent à faire sortir les invités, mais certains ne peuvent s'empêcher de prendre des photos, capturant ce moment tragique. Daniel, avec une expression de panique sur le visage, porte Leïna et se précipite vers la voiture .

Carla, Anaïs et Dylan m'escortent dans la cuisine. Carla me tend un verre d'eau, que je prends machinalement. Je m'assois et prends une gorgée, fixant le vide, mon esprit encore sous le choc de ce qui vient de se passer.

- "Samantha," dit Carla doucement. Je sursaute, comme si mon esprit et mon corps venaient de se reconnecter.

Je la regarde, clignant des yeux plusieurs fois pour chasser la torpeur.

- "Où est Leïna ?" demandai-je, la voix tremblante, mon cœur battant à tout rompre.

- "À l'hôpital," répond Anaïs, son visage empreint de tristesse.

- "Amenez-moi la voir," dis-je en posant le verre sur la table avec détermination, sentant une vague d'urgence m'envahir.

- "Sois calme," me dit Carla, essayant de me rassurer, mais ses mots ne parviennent pas à apaiser mon agitation.

- "Mais je suis calme," répliquai-je, ma voix montant d'un cran, trahissant mon désespoir.

Peut-être ont-ils peur que je perde le contrôle, que je cède à la panique.

- "Calme-toi," dit cette fois Dylan, son ton plus ferme, essayant de maintenir une certaine autorité.

Je me lève brusquement, sentant une montée d'adrénaline. Pourquoi me demandent-ils de rester calme alors que je le suis déjà ?

- "Si vous ne voulez pas m'amener, j'irai moi-même," dis-je en commençant à marcher, mais Dylan me barre le passage, son regard déterminé.

- "Laisse-moi aller voir ma sœur, s'il te plaît," dis-je doucement, les larmes coulant silencieusement sur mes joues, ma voix se brisant sous l'émotion.

- "Assieds-toi," dit-il d'une voix normale, mais ferme.

- "Tu n'es pas dans ton état normal. Tu pourrais faire une crise là-bas et t'évanouir," ajoute Anaïs, son ton empreint de sollicitude. Je la regarde, puis fixe son frère, sentant une frustration grandissante.

- "Pousse-toi," dis-je en essayant de le contourner, mais il ne bouge pas. J'essaie de le dévier, mais il m'attrape par la hanche, me retenant fermement.

- "Laisse-moi," dis-je en me débattant, mais en vain, sentant l'impuissance m'envahir.

- "Calme-toi," parvient-il à dire, sa voix se voulant apaisante.

Je me débats encore, me retournant vers lui avec des larmes plein les yeux, mon désespoir atteignant son paroxysme.

- "Laisse-moi passer," dis-je, le poussant encore, mais il reste immobile, inébranlable.

- "Tu iras la voir, mais après," dit-il fermement, essayant de me raisonner.

J'essaie encore, puis j'éclate en sanglots, sentant mon cœur se briser.

- "Personne ne nous aime ici. Depuis que nous sommes arrivées, nous avons reçu que mépris, impolitesse et injures. Et maintenant, vous voulez tuer ma sœur. Je ne vous le permettrai pas," dis-je en larmes, m'accrochant au t-shirt de Dylan, sentant la douleur et la colère se mêler.

Ma main commence à me faire mal, et je vois du sang tacher les bandages, ajoutant à mon désarroi.

- "Allez-y," dit Dylan soudainement. Je le regarde, perplexe, puis je sens une piqûre. Une seringue s'introduit dans ma peau. Je me retourne et vois le docteur de l'autre fois, son visage impassible. Je repose mes yeux sur ceux de Dylan, cherchant des réponses.

Les servantes des frères CAMPBELL Où les histoires vivent. Découvrez maintenant