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Samantha.

Nous sommes dans une petite pièce de l'entreprise, celle où l'on photocopie des documents. Les murs sont tapissés de classeurs et de piles de papier, et l'odeur de toner flotte dans l'air. Le bruit régulier de la photocopieuse en marche est le seul son qui brise le silence pesant.

Leïna est assise sur une chaise en plastique, les épaules secouées par des sanglots. Ses larmes coulent sans relâche, et je me tiens à côté d'elle, impuissante. J'essaie de la consoler, mais rien ne semble pouvoir apaiser sa douleur. Je n'aime pas la voir ainsi, si vulnérable et brisée.

Je ne suis pas douée pour consoler les gens. Les mots me manquent, et je me sens maladroite. Pourtant, je ne peux pas rester là sans rien faire. Je pose une main hésitante sur son dos et commence à lui caresser doucement.

- Il ne te méritait pas, dis-je d'une voix douce, espérant que mes paroles puissent lui apporter un peu de réconfort.

Mais elle continue de pleurer, ses sanglots devenant de plus en plus déchirants. C'est vraiment triste de la voir dans cet état. James, cet homme marié et père de famille, a brisé son cœur. Comment a-t-il pu faire une chose pareille ? Où est le respect du mariage dans tout ça ?

Soudain, la porte s'ouvre, et Daniel fait son entrée. Il jette un coup d'œil à Leïna, puis à moi. Son visage est grave, et je peux voir qu'il est aussi affecté par la situation.

- Tu peux me laisser seul avec elle ? me demande-t-il doucement, mais fermement.

Je le regarde un instant, puis hoche la tête. Je me lève lentement, retirant ma main du dos de Leïna. Elle ne semble même pas remarquer mon départ, perdue dans sa douleur.

Je quitte la pièce, laissant Daniel avec elle. En refermant la porte derrière moi, je me sens à la fois soulagée et inquiète. Soulagée de ne plus être témoin de sa souffrance, mais inquiète pour elle. J'espère que Daniel saura trouver les mots justes pour la réconforter.

Je m'appuie contre le mur du couloir, fermant les yeux un instant. La situation est vraiment dégoûtante. James a trahi Leïna de la pire des manières, et maintenant, elle doit ramasser les morceaux de son cœur brisé. Je soupire, me demandant comment les choses ont pu en arriver là.

Je sais que Leïna est forte, mais même les personnes les plus fortes ont leurs limites. J'espère de tout cœur qu'elle trouvera la force de surmonter cette épreuve. Pour l'instant, tout ce que je peux faire, c'est être là pour elle, prête à l'aider à se relever quand elle sera prête.

Leïna.

Je n'y crois pas. Un homme marié et père de famille, mais qu'est-ce qu'il voulait de moi ? Comment ai-je pu être aussi naïve ? La honte me submerge, et je n'arrive même pas à regarder Daniel. Pourtant, il m'avait prévenue.

J'essuie mes larmes, mais mes yeux sont rouges comme du sang. Je renifle et lève la tête, essayant de reprendre un peu de contenance.

- Qu'est-ce que tu viens faire ici ? lui demandai-je en le regardant. Tu viens te moquer de moi et me dire que tu avais raison ?

Il me regarde sans broncher, son visage impassible. Je déteste cette expression, ce masque de neutralité qui ne laisse rien transparaître.

Je me sens pathétique. Il m'avait prévenue, mais je n'ai pas écouté. J'ai voulu croire en James, en ses promesses vides.

- Tu mérites mieux, me dit-il doucement.

Je me lève brusquement, la colère montant en moi.

- Non, Daniel, ce n'est pas toi qui va me le dire, dis-je en le vouvoyant. Tu n'es pas vraiment différent de James. Vous voulez tous profiter de moi.

Les servantes des frères CAMPBELL Où les histoires vivent. Découvrez maintenant