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Samantha.

Je me sens faible et naïve, tellement stupide. Je ne vaux pas mieux que Cassandra. Une musique forte se fait entendre du salon, résonnant à travers les murs. Les paroles de Dylan me frappent encore, et je crie en touchant ma tête, essayant de chasser la douleur.

Tous ces traumatismes, c'est de la faute de Katia. Si je ne l'avais pas écoutée, si j'en avais parlé à Leïna... C'est dur de refaire le monde avec des "si".

Je ne peux pas pleurer, ça serait de trop. Je me ressaisis et me calme, chance que je n'ai pas pleuré. D'ailleurs, je ne suis même pas maquillée. J'ai juste envie d'oublier ce sénateur pour toujours.

- Sam, qu'est-ce que tu fais encore ici ? Anaïs t'attend, me dit Leïna en entrant dans la chambre. Elle regarde le mur, puis descend son regard vers le sol. Elle voit mes talons éparpillés et fronce les sourcils.

- J'ai failli tomber, alors ça m'a énervée. Je les ai balancés contre le mur, dis-je pour me défendre, en lui mentant. Elle me regarde bizarrement. Je vais ramasser les talons et les remets.

- On y va, dis-je en la devançant. Nous sortons et nous retrouvons au salon. Il y a plein de filles, toutes belles les unes que les autres, certaines avec des formes naturelles, d'autres avec des formes artificielles, et toutes extrêmement maquillées.

Certaines ressemblent à des femmes normales, d'autres à des putes. Je me rapproche de Leïna, cherchant un peu de réconfort dans cette foule.

- On se met où ? lui demandai-je.

- T'as vu une chaise ici ? me répond-elle par une autre question, un sourire en coin.

Je regarde autour de moi, réalisant qu'il n'y a effectivement aucune chaise en vue. La pièce est remplie de gens debout, discutant et riant, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

- C'est pourquoi je demande. D'ailleurs, j'ai compris, dans les fêtes de riches, il y a rarement des endroits où s'asseoir, dis-je en haussant les épaules.

- On va devoir rester debout, je suppose, dis-je en haussant les épaules.

Nous nous dirigeons vers un coin plus tranquille, essayant de nous éloigner de la foule bruyante.

Trois filles s'approchent de nous. Elles paraissent plus âgées que Leïna, et leur assurance est palpable.

- Bonsoir les filles, dit l'une d'elles avec un sourire éclatant.

- Bonsoir, répond Leïna pour nous deux.

- Je me présente, moi c'est Michelle. Au milieu, c'est Emma, et l'autre, c'est Audrey, dit Michelle en articulant avec élégance, ses gestes mesurés et gracieux.

- Nous sommes des amies d'Anaïs, et vous aussi, je suppose, ajoute Audrey avec un sourire curieux.

- supposons. Dis-je

- pardon? Demande Michelle.

-On peut dire ça, nous sommes des amies, répondis-je, essayant de paraître détendue malgré la tension qui monte en moi.

Michelle se retourne brièvement pour jeter un coup d'œil à d'autres filles avant de reposer ses yeux sur nous, un sourire en coin.

- Je suppose que vous êtes là pour ses frères, comme la majorité d'entre nous, dit Michelle avec un sourire complice, ses yeux pétillant de malice.

- Non, répond Leïna directement, son ton ferme et sans équivoque. Je pose les yeux sur elle, surprise par sa réponse catégorique.

- Arrête de nous mentir, nous savons toutes que ses frères sont vraiment craquants. Il faut les voir quand ils font la une des journaux, tu pourrais baver, dit Michelle en riant légèrement, ses amies hochant la tête en accord. La conversation commence à devenir un peu bizarre et inconfortable.

Les servantes des frères CAMPBELL Où les histoires vivent. Découvrez maintenant