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Samantha.

Je me retourne et vois Dylan, qui regarde les employés avec colère. Rien que son regard fait peur, à moi aussi. Ses yeux sont plissés, ses sourcils froncés, et ses bras sont croisés de manière menaçante.

- Qu'est-ce que je vous ai dit à propos d'elle ? demande Dylan, les bras croisés, sa voix résonnant dans la cuisine comme un coup de tonnerre.

Les employés échangent des regards nerveux, hésitant à répondre. La tension est palpable, et je sens mon cœur battre plus vite.

- C'est moi qui les ai obligés. Ils ne voulaient pas, mais j'ai quand même insisté, dis-je, essayant de prendre la responsabilité. Mais Dylan ne prête même pas attention à moi, ses yeux restent fixés sur les cuisiniers.

- Qu'est-ce que je vous ai dit si elle insistait ? répète Dylan, sa voix plus dure. Les cuisiniers ont peur de répondre, il a l'air vraiment énervé. On dirait qu'ils sont pétrifiés, incapables de bouger ou de parler.

J'essaie d'interpeller Dylan, mais il ne me regarde même pas.

- Je voulais juste faire une salade, en plus j'ai déjà fini, dis-je en essayant de calmer la situation. Je tends la main pour prendre le bol, mais dans ma précipitation, je le fais tomber. Le bol volumineux s'écrase sur mon pied droit et se casse en mille morceaux. La douleur que je ressens est inexplicable, une douleur aiguë qui me fait grimacer. Dylan me regarde en levant un sourcil, comme s'il attendait que je fasse une erreur.

Je tiens fermement la table pour essayer de faire passer la douleur, mais ça ne sert à rien. La douleur est intense, même s'il n'y a pas de blessure visible. Charli, l'un des cuisiniers, vient ramasser les morceaux du bol sur mon pied. Il essuie mon pied, mais la douleur reste, elle est insupportable.

Je ne peux pas montrer à Dylan que j'ai mal, sinon les cuisiniers auront des problèmes à cause de moi. Je le regarde, essayant de cacher ma douleur.

- Tu as mal ? me demande-t-il sarcastiquement, un sourire narquois sur les lèvres.

- Non, répondis-je, serrant les dents pour ne pas laisser échapper un gémissement de douleur.

- Sortons alors de cette cuisine... passe devant, me dit-il avec un ton calme et ferme, mais ses yeux trahissent une colère froide.

Mais pourquoi est-il comme ça ? Il sait très bien que j'ai mal.

- Non, toi vas-y, je te rejoins après, lui dis-je, espérant qu'il me laisse un peu de répit.

- Passe devant, répète-t-il avec un ton sévère. En plus, ma salade est gâchée.

Je pose mon pied droit par terre, j'encaisse la douleur, puis je pose le pied gauche. Chaque pas est une torture, mais je ne veux pas montrer ma faiblesse. Je le regarde, mais pourquoi me fait-il ça ? J'essaie de marcher, mais je n'y arrive pas. La douleur est trop intense. Je sens deux bras me soulever. Dylan me porte hors de la cuisine et m'amène dans ma chambre. Il me dépose sur le lit avec une délicatesse inattendue. Il a l'air en colère, mais il ne dit rien. Il apporte une pommade et commence à l'appliquer sur mon pied. Quand il touche mon pied avec, ça me fait mal. Je touche son épaule par réflexe. Il me regarde méchamment, et j'enlève ma main, supportant la douleur en silence.

Quand il finit, il revient vers moi, son visage toujours marqué par la colère.

- Pourquoi tu n'en fais qu'à ta tête ? Quand je te dis un truc, tu dois écouter. Tu penses que j'ai ton âge pour que tu puisses me désobéir ? Ne joue pas avec moi, Samantha. Je suis plus âgé que toi. Prochainement, si tu me désobéis, tu en subiras les conséquences. Ne t'approche plus de la cuisine, me gronde-t-il, énervé, puis il s'en va en claquant fortement la porte.

Les servantes des frères CAMPBELL Où les histoires vivent. Découvrez maintenant