Accro [sasusaku]

_Le corbeau, l'émeraude et le renard_

Maitre corbeau sur un arbre perché regardait autour de lui. D'un air impassible, il se tournait de chaque côté afin d'inspecter les environs.

Rien ne pouvait échapper à son regard de prédateur, que ça soit les petits oiseaux qui gracieusement tout là haut dans les cieux, tout comme les milliers de fourmis et insectes qui marchaient sur le sol.

Ce jour là, la chasse était bien plus torride que durant d'autres jours, pourtant le corbeau ne se laissait pas abattre.

La vie du corbeau n'était pas si mouvementée, il avait quelques amis ainsi qu'une famille aimante bien qu'il soit souvent loin d'elle, cela n'empêchait pas qu'il l'aimait plus que sa propre vie.

    Lassé du paysage pittoresques et ennuyant qui se dressait sous ses yeux il finit par s'en voler, reprenant sa route en quête d'une énième conquête, ou encore d'une proie de qualité à se mettre sous la dent.

    Après un long repas ainsi qu'une longue journée, le corbeau jugea bon de rentrer chez lui, mais seulement, en chemin, alors que ses yeux jonglaient aléatoirement sur les différents endroits se trouvants à ses pieds une lueur verte attira son attention.

     Le ciel, ayant revêtu son beau voile étoilé, l'éclat de cette lueur se fit donc plus prononcée.
   Par pure curiosité, le corbeau décida de s'en approcher.

   Doucement mais sûrement, il posa ses pattes sur le sol sec de la prairie, la lueur scintillait à travers le gazon jaunit.

      Quelque chose était dissimulé en dessous de ces herbes hautes, mais quoi donc ?
     Quoique cela pourrait être, le corbeau alla vers cette lueur; la peur de l'inconnu il ne connaissait, et il n'avait rien à perdre en allant vérifier ce que c'était.

    Le renard passant par là, comme par pur hasard, observait ses faits et gestes.
   Son aura reflétait la peste.
Ses griffes elles, s'enfonçaient dans le sol en voyant le corbeau, à un tel point où il voulut l'égorger.

    Pourtant, celui-ci se délectait devant tout ce spectacle; on aurait dit qu'il avait tout manigancé.
   Enfin arrivé à destination, le corbeau retira lentement les herbes mortes sur ce qui attirait son attention.

    De la présence du renard il ne pouvait se douter car celui-ci était en immersion, le temps était désormais en suspend.

  Son âme étant transportée dans d'autres dimensions. Le renard aurait pu en profiter de la pire des façons.

    Mais contre toutes attentes, ce ne fut pas le cas; il préféra le regarder, terré au loin comme un vulgaire paria.

   La lueur verte était en fait une émeraude, émeraude qui apparemment la vue du corbeau elle illumina. Elle était de toute beauté.

   De plus, avec l'obscurité de la nuit, au clair de lune; de milles feux elle scintillait.  L'intrigue s'empara du corbeau, se demandant  à qui cette pierre précieuse appartenait.

   Posant délicatement sa patte sur sa trouvaille, du bout de ses longues griffes la pierre précieuse il tâtait.

   La lune là haut dans le ciel, accompagnée des étoiles, l'impression de les observer elle donnaient.

Se rassurant que personne n'était autour, que personne ne l'observait, mis à part le renard; il prit la pierre et s'envola. 

Remarquant que le corbeau était déjà bien loin; le renard sortit enfin de sa cachette. Le sourire aux lèvres, tout porte à croire qu'il a quelque chose derrière la tête.