55. La marque

35 1 2
                                    

Lundi 15 novembre.

Les bougies éclairaient délicatement le bureau de Dumbledore. Le bras gauche tendu en avant je fixais mon regard vers la fenêtre donnant sur l'obscurité. La nuit ne laissait rien passer. Ou alors était ce moi qui ne voyait rien ?

Entre cauchemars et réveils en sueurs, la nuit ne m'avait pas aidée. Et la journée, entourée, non, assaillit par mes amis, non plus. J'avais passé chaque instant à cacher désespérément la marque sombre qui tachait mon bras.

- C'est vraiment intéressant la manière dont elle n'a pas réussit à marquer ta cicatrice. Souffla Dumbledore.

Je levais les yeux au ciel.

Fascinant oui. Aussi fascinant que de se recevoir des Doloris à cause de ça. Enfin d'après Vincent.

- Vous pouvez me l'enlever ? Demandai je d'une voix blanche.

J'avalais une boule qui se formait dans ma gorge et retint une larme.

- Tout de suite, non. Ça serait mauvais pour ta position auprès de Voldemort. Répondit-il froidement.

Un éclair de douleur me traversa le bras.

À mes côtés, je senti Vincent se tendre.

- Je peux la faire disparaître aux yeux de ceux qui ne devraient pas la voir par contre. Ajouta-t-il.

Je tournai mon regard vers lui, plongeant dans ses yeux bleus électrique. Aucune émotion ne transpirait de lui.

- Vous saviez que ça allait arriver n'est ce pas ? Crachai-je.

Le bout de son nez se plissa.

- Oui.

Ma langue passa sur mes dents et je hochai la tête.

Il pointa sa baguette sur mon avant bras, me faisant sursauter. Et... Rien ne se passa.

- Elle est toujours là. Lâchais-je.

- Pas pour tout le monde. Tu peux te balader tranquillement, ceux qui ne doivent pas la voir ne la verront pas.

Et comment définis-tu ça espèce de vieux glucosé ?! Je bondis de ma chaise.

- Juliette ? Appela doucement Horiot.

Sa voix me donna la nausée.

C'était de sa faute si Il m'avait apposé la marque... « tu me le dois bien ». Vincent lui avait demandé une faveur en tuant mes agresseurs, mais c'est moi qui payais. Comme si je n'avais pas déjà subit assez.

- Je vous raccompagne à votre salle commune. Déclara-t-il se levant.

- Je ne crois pas non. Répondis-je en le fusillant du regard.

- Juliette, j'aimerais te parler un instant, seul. Ordonna Le directeur.

Vincent ne se fit pas prier pour déguerpir du bureau.

- Directeur ?

Son sourcils se leva.

- Que s'est-il passé exactement face à Voldemort.

Un autre tiraillement déchira mon bras. Je grinçais des dents.

- Je vous l'ai dit, il m'a enfoncé la baguette dans le bras. Vous pouvez remercier Horiot pour ça... J'ai payé sa dette.

- Tu veux que je le fasse disparaître ?

Mes poumons se rétractèrent sur eux même. Je me tournai vers lui d'un coup, faisant sursauter un tableau.

Des Potterhead à Poudlard ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant