Chapitre 46

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Une fois arrivée au cachot, je m'assis devant la salle du professeur Slughorn, donnant un morceau de chocolat à la Digital toujours juchée sur mon épaule. Remus s'assit à côté de moi et, après un moment à ouvrir et refermer la bouche comme un poisson hors de l'eau, il commença à se tripoter les doigts et demanda :

-Pourquoi... pourquoi t'as une plante accrochée à toi ?

Je leva un sourcils et grogna, sortant mon livre de potion. Ce n'est pas parce que je n'étais pas une bleu et bronze que je n'ambitionnais pas de savoir le plus de chose. Et je voulais aussi me faire oublier des professeurs, qu'ils cessent de m'enlever des points parce qu'ils trouvaient toujours quelque chose de suspect chez moi.

-Juliette... Murmura-t-il en se rapprochant de moi.

Je ferma mon livre, marquant ma page de mon majeur et abattit le gros volume sur la tête de ce crétin qui couina.

-Mais t'es violente toi ! Espèce de sauvageonne ! S'écria-t-il en plaquant ses mains sur le dessus de son crane, se recroquevillant sur lui même.

-Elle ne veut plus me lâcher depuis le cours de botanique. Expliquai-je en apprenant la liste des ingrédients de la potion sommeil sans rêve.

Remus me lança un regard noir avant de se réinstaller confortablement contre le mur de pierre et de déclarer doucement :

-Je suis désolé Juliette, vraiment, pour ce matin et pour le froid qu'il y a entre nous depuis quelques temps.

-Pour ce matin ? Repris-je.

Il souffla et un sourire s'étira le longs de ses lèvres.

-Je m'excuse de t'avoir... fait ça ce matin, ce n'était pas correct de ma part et je ne le referais plus. Détailla-t-il.

-Fait quoi ? Demandais-je innocemment.

Je le sentis lever les yeux au ciel mais répondre, le plus sincèrement du monde :

-Je suis vraiment désolé de t'avoir dénudé devant toute la grande salle juste parce que tu avais des suçons.

Je hocha la tête contente de ses mots.

-On... on peut repartir sur de bonnes bases ? Notre amitié me manque. Avoua-t-il en se massant la nuque. Tu me manques.

Je déglutis.

-Tu serais près à passer sur le fait que j'ai une relation avec... L'aspirateur ? Questionnai-je en le regardant droit dans les yeux.

-L'aspirateur ? Répéta-t-il.

-Celui qui m'a aspiré le cou. Éludais-je.

Je perçu sa mâchoire se contracter et son nez se retrousser avant qu'il ne passe une main lasse sur son visage et d'acquiescer.

-Seulement si je ne vois plus de truc comme ça sur toi. Ajouta Remus.

Je hocha la tête et interrogea :

-Est-ce que... est-ce que John a essayé de t'étrangler ?

Il parut surpris et ses mains vinrent cacher sa gorge.

-C'est possible...

Je me frotta les yeux en soupirant.

-Je suppose que les Maraudeurs vont lui tomber dessus. Déclarais-je.

-Non, je ne les laisserais pas faire, Smith ne faisait que me menacer. Répliqua-t-il.

-''Que te menacer'', il n'aurait pas dû se mêler de cette histoire. Rétorquai-je.

-Il défendait ton honneur, c'est ce que les amis font. D'ailleurs, je suis bien content que tu es quelqu'un comme lui à tes côtés quand tu te disputes avec nous ou Lily et Ana.

Oui, John était décidément ma bouée de sauvetage, mais ce crétin n'avait plus intérêt à se battre pour moi.

-Comment t'as rencontré les Maraudeurs ? Demandais-je soudainement, pressé de changer de sujet et d'en apprendre plus sur l'univers d'Harry Potter.

Je le vis fixer le vide, un doux sourire aux lèvres alors qu'il se replongeait dans de merveilleux souvenir.

-J'ai rencontré James et Sirius dans les couloirs, c'était le premier jours de cours et je ne trouvais pas ma salle, raconta-t-il les yeux brillants, ils avaient prévus de sécher, mais quand ils m'ont trouvé, errant et paniqué, ils ont proposé de m'aider, bien sur, ils ne savaient pas non plus où se trouvait ma salle. C'est comme ça qu'on est devenu ami, ils sont mes premiers amis tu sais, avant eux je ne connaissais pas les jeunes de mon âge. Et pour Peter, je suis allé le voir une semaine après la rentré, je le voyais galérer sur un devoir alors je lui proposé mon aide, puis James et Sirius nous on rejoint et on a commencé à rire ensemble. C'est là que notre quatuor est devenu inséparable.

À la fin de son histoire, son sourire c'était élargie et je ne pouvais m'empêcher d'en être émue.

-Et toi ? Comment t'as rencontré Anaïs ?

Je le regarda surprise qu'il me retourne la question, mais prit tout de même un instant pour me le remémorer.

-C'était en première année, une semaine après la rentré, je ne me souviens plus très bien quand. Ça avait été une rentrée éreintante pour moi, mon frère m'avait cassé le poignet et j'avais du passer la moitié de la nuit à l'hôpital pour au final avoir un plâtre que je pouvais retirer à ma guise. Et aussi parce que j'avais une maladie qui traînait dans le service pédiatrique, d'où le fait que je n'avais pu aller en cours qu'une semaine après la rentré initial. Et...

-Un ''plâtre'' ? Ton frère t'as cassé le poignet ? Me coupa Remus.

-Un plâtre oui, c'est une technique de guérison moldue, on immobilise le membre cassé pendant des mois pour laisser l'os se ressouder. Expliquai-je, espérant qu'il ne me demande pas pourquoi je n'avais tout simplement pas pris une potions à Beauxbaton. Il m'avait poussé dans la pelouse alors qu'on se chamaillait, et j'étais mal tombé. Ma mère ne s'en est rendue compte que lorsque mon père s'est demandé pourquoi est ce que je pleurais autant.

Bref, en tout cas, quand je suis allée en cours, j'ai tout fait pour me faire la plus petite possible, je me m'étais au fond de la classe et restais seule durant les récrés, je n'ai pas le contact facile. Plusieurs personnes sont venues me demander si j'avais besoin d'aide, si elles pouvaient me porter mon sac... Et j'ai fini par accepter qu'Anaïs et Lisa m'aident. D'ailleurs, quelques années plus tard, Lisa m'a confié que je lui avait fait peur le jours de la rentré, assise sur le banc, au fond, je n'étais venu que pour connaître ma classe et je jetais des regards noirs à tout ceux qui osaient me regarder, elle avait osé.

C'est comme ça qu'a débuté notre amitié, malheureusement, il y avait des tensions entre nous trois et on a fini par se séparer, bien que je resta amie avec les deux, passant mes journées avec Ana et voyant Lisa très régulièrement

-Est ce que... est ce que les tensions étaient par rapport aux gars qu'Anaïs t'as ''volé''. Se risqua-t-il en se massant la nuque.

Je rougie furieusement, me souvenant que Remus avait entendu notre dispute et savait qu'il était spécial pour moi. Je grattouilla la gorge de ma digital nerveusement et répondis :

-Non, non non, c'est juste qu'elles étaient... hypocrites entre elles. Et je suppose que je l'étais aussi.

Des Potterhead à Poudlard ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant