Des Potterhead à Poudlard ?

Chapitre 31

Comme toutes les nuits depuis que j'avais accompli l'épreuve pour rentrer dans les rangs des Mangemorts, je me réveilla en sursaut à cause d'un cauchemars qui était maintenant devenu récurent.

Mon pyjama me collait à la peau et mon lit était trempé par ma sueur. Je m'assit sur son rebord côté fenêtre dont le rideau était toujours ouvert et prit ma tête entre mes mains, frottant mon visage pour effacer des images que je ne pourrais jamais oublier.

J'attrapai un élastique sur ma table de chevet et attacha mes cheveux dans un chignon avant d'enfiler mes chaussures et le sweat de mon ancien lycée. Je regarda le logo avec nostalgie, il avait été dessiné par une personne de ma classe avec qui je m'entendais assez bien. Qu'est-ce que ma vie d'avant me manquait, elle était si simple, sans problème, sans obligation d'élue. Même si je n'étais pas des plus heureuses là-bas, venir ici ne m'avait rien apporté de bon, que de la souffrance et de la rage.

Silencieusement, je sortit de mon dortoirs et de ma salle commune, me précipitant vers un petit passage près de la grande porte qui menait au dehors. Je l'emprunta,et dans la nuit sombre, je commença à courir comme une folle, dévalant la petite colline pour aller dans la forêt interdite, à mis chemin, je me transforma en louve, ce qui m'enveloppa d'un sentiments de liberté et de légèreté. Je gambadais, encore et encore, jusqu'à slalomer entre les arbres et finir par pousser un hurlement de colère et de frustration du haut d'une falaise. Je tenta de me calmer petit à petit, la langue pendante et le souffle court, mais rien n'y fit, j'avais toujours cette fureur au ventre. Je me tourna alors vers la seule chose qui pourrait me calmer, un arbre,bien épais avec une écorce dure. Je prépara mes griffes et sauta sur lui, le lacérant de toute mes forces, lui rentrant dedans jusqu'à voir flou et le mordant en continuant à grogner et brailler comme si on égorgeait un animal, moi en l'occurrence.

Je ne cessa le massacre que lorsque je me rendis compte que le soleil était déjà bien haut dans le ciel, alors que j'avais cours. Je me dépêcha de retourner au château, en prenant soins de me retransformer avant de sortir de la forêt interdite, et de courir jusqu'aux portes du château. Je croisa plusieurs élèves en chemin qui me fixèrent bizarrement avant d'arriver dans mon dortoir, de me prendre une rapide douche, de mettre mon uniforme et de me précipiter dans les couloirs du château, mon sacs à moitié ouvert sur le dos.

Arrivée devant ma salle de classe je pris le temps de me recoiffer un peu, sans miroir, et toqua avant d'ouvrir.

-Je suis désolé de mon retard professeur, je n'ai pas entendu mon réveil. Dit-je rapidement.

-Vraiment ? Pourtant on m'a rapporté que vous n'étiez pas dans votre lit ce matin. Répliqua le professeur Horiot en faisant claquer son manuel sur son bureau. C'est d'ailleurs pour ça qu'un groupe d'élève ainsi que le professeur Chourave sont en ce moment même à votre recherche. Un élève qui disparaît comme ça, ça peut être grave, surtout quand il s'agit d'une élève qui se met constamment en danger !

Oups... J'avalai ma salive difficilement, baissant la tête, trouvant d'un coup le parquet tout à fait passionnant.

-Une seconde... Miss ?Juliette !? S'exclama-t-il en se rapprochement de moi à grandes enjambées, m'attrapent le menton d'une main, l'autre venant effleurer mon visage endoloris à force d'avoir dit bonjour à un chêne. Qu'est-ce que vous avez encore fichu nom de Merlin ?

Je ne répondit pas, me contentant de lui lancer un regard noir, après tout, c'était un peu à cause de lui si j'étais si en colère.

Je me dégagea de sa prise et alla m'asseoir à la dernière table de libre, seule, au deuxième rang près des immenses fenêtres. Je sorti ma trousse dans un silence de mort et commença à noter le titre du nouveau chapitre que Vincent, enfin Horiot, avait écris au tableau.