56. Slugh' eurgh

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Samedi 20 novembre

Du bout des doigts, j'attrapai un bout de la cape sombre de James et le tirais en arrière. Il s'en-mêla les jambes et s'effondra à mes pieds.

- Qui est là ? Questionna la personne qu'on essayait à tout prix d'éviter.

Je me mordillai la lèvre, envoyant un petit coup de talon dans les côtes de mon ami.

- Professeur ! M'exclamais-je en sortant de l'alcôve.

- Miss Benoît ! Bon sang de Merlin, vous m'avez surpris. Déclara Slughorn en lissant sa moustache.

Je retins une grimace.

- Oui... je... Bafouilla-je.

Merde !

- J'avais... une question ! Sur... euh... l'Amortentia, que vous nous aviez présenté il y a quelques temps. Brodais-je.

Je desserrai les pans de ma cape, découvrant ma jolie petite tenue moldue qui épousait mes formes à merveille. Cadeau fait avec l'argent de Dumbledore. Les yeux de mon professeur descendirent le long de mon corps, lascivement. Une petite étincelle s'alluma face à mes jambes découvertes. J'abusais peut-être... Dans l'ombre de l'alcôve, je sentais James remuer.

- Peut-être pourriez-vous me la présenter d'un peu plus près ? Proposais-je en papillonnant des yeux.

Si Juliette pouvait se taper un prof, en manipuler un autre ne devrait pas être si compliqué.

Un courant d'air me donna la chair de poule.

- Avec plaisir Miss, s'empressa de répondre Slughorn, c'est toujours agréable de voir des élèves s'intéresser aux potions.

Il déverrouilla la porte de la salle sans même regarder. J'eus un haut le cœur. Du vomis remonta le long de ma gorge, grimpant, escaladant, mais je le ravalais. Les hommes me dégoûtaient. Une image de James et Severus me vint en tête. Certains.

Je le suivis docilement dans la salle de cours, avec un dernier regards pour James que je voyais se faufiler rapidement par la porte du bureau de Slughorn. Il m'amena près d'une rangée de chaudron, les joues rougis. Je serrais la mâchoire.

- D'après vous, lequel est de l'Amortentia.

Je jouai la fille intéressée et posai mon doigts sur mes lèvres avec un sourire. Chaque chaudron contenait sa propre potion. Je fronçais de sourcils. Il y avait du Polynectar, de la chance liquide, une potion grisâtre, une autre aussi transparente que du liquide et enfin, reconnaissable entre toutes grâce à sa couleur rosé, l'Amortentia.

- Cella là Monsieur ? Demandais-je en désignant la chance liquide de la main.

Un petit rire gras s'échappa de lui. À l'instant où ses doigts touchèrent ma peau, je cru mourir. Il redirigea ma main vers le bon chaudron.

- Non, celui là Miss, répondit-il, mais je peux comprendre que vous soyez attirée par l'autre.

Je hochai la tête doucement, priant tout les dieux que James se bouge les fesses.

- Ne vous souvenez-vous pas que c'est votre camarade Mr Snape qui est reparti avec un petit flacon de cette potion ? D'ailleurs, il aurait pu répondre à toutes vos question sur l'Amortentia.

Je secouai la tête, me dégageant subtilement de sa poigne.

- Je préfère quand c'est vous qui expliquiez Monsieur. Minaudais-je. Donc, si j'ai bien compris, on est censé y sentir... quoi, l'amour ?

Des Potterhead à Poudlard ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant