Chapitre 42

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Tout autours de moi était sombre, je ne distinguais même pas le bout de mon nez. Mes pas étaient incertains. Je marchais les bras tendus devant moi pour ne pas me prendre un mur. J'avais les larmes au yeux et du mal à respirer, à cause de ma peur, et de l'odeur infâme qui envahissait mes narines. Mes jambes en cotons me soutenaient à peine alors que mon cœur s'emballait. J'avais aussi ce sentiment étrange, cette peur viscérale, qu'une chose, n'importe quoi, se tenait derrière moi, me lorgnant par dessus mon épaule, près à m'attaquer.

- Il y a quelqu'un ? Demandais-je tremblante, les mains moites.

Une pellicule de sueur froide recouvrait ma peau. Où étais-je bon sang !

Soudain, une vive lumière agressa mes yeux et m'aveugla, juste le temps que je me reprenne. Paralysée, je senti un souffle sur ma nuque. Maintenant que je pouvais voir, j'apercevais du coins de mon œil une masse sombre derrière moi. J'avalai ma salive, les larmes coulants librement. Un couinement sortit de ma bouche alors que quelque chose d'humide glissait le long de mon cou. Comme un déclic, mes jambes s'activèrent par elles-mêmes et je m'élança en avant. Haletante je gémit alors qu'une force m'empêchait de courir correctement, comme si mes mouvements étaient ralentis dans des sables mouvant.

La masse m'attrapa par le poignet et, telle une poupée de chiffon, me jeta sur le sol. Je couina alors que mon nez s'éclatait contre le sol, un liquide chaud en sortant. Respirant par à coup, je plaqua ma main gauche sur mon nez cassé, mais le sang continuait de couler, rouge et poisseux.

- Laissez moi tranquille ! Hurlais-je en me recroquevillant sur moi même.

Un rire diabolique me répondit, un rire fou, de méchants dans les films.

Une vive douleur traversa mon cuir chevelu, l'ombre avait attrapée une pognée de cheveux, me positionnant à genoux. Au travers mon rideaux de larme, je pu distinguer des gens. Jeanne et sa famille. Les personnes que j'avais tuée. Ils étaient recouvert de sang, leur face défigurée alors que les enfants étaient démembrés. Ils riaient. Je les vis soudain changer petit à petit, comme sous polynectare. Le visage de Jeanne se ratatina, devenant plus carré et ses cheveux se raccourcissaient. Du coté de son mari, son visage devenait plus long et sa barbe plus grise. Le bébé grandit, grandit et grandit, des cheveux roux lui poussant sur le crane alors que son grand frère disparaissait.

- Papa... ? Maman !? Appelais-je en les reconnaissant.

Leurs visages se tournèrent lentement vers moi, un rictus moqueur sur leurs lèvres coupées. Ils se levèrent lentement alors que je restais figée, la respiration coupée et les yeux écarquillées.

- JACK ! M'exclamais-je en direction de mon frère dont le bras pendait mollement, seulement rattaché par quelques tissus de peau.

- Juliette... ! Cria une voix lointaine, étouffée.

- À l'aide ! Je suis là ! Hurlais-je.

Prise de panique, je commença à me débattre, sentant la peau de mon cuir chevelu s'arracher dans le bruit de mes pleurs.

- Je suis désolé ! Je suis désolé ! JE SUIS DÉSOLÉ !

Je cria, hurla, beugla, donnant des coups de pieds dans toutes les directions.

-Juliette ! JULIETTE ! S'époumona une voix, me faisant ouvrir les paupières en sursaut.

La lumière du dortoir me brûla la rétine et je commença à sentir les mains de Lily me secouant comme une folle en m'appelant la voix tremblante.

En voyant qu'elle m'avait réveillé, elle se stoppa et m'aida à m'appuyer contre la tête de mon lit, positionnant des coussins dans mon dos pour que je sois plus confortable.

Des Potterhead à Poudlard ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant