Chapitre 43

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Je ne vis pas le temps s'écouler, mais au petit matin, alors que les premiers rayons du soleil filtraient au travers des vitres de la salle commune, John, Lily et moi étions toujours dans le canapé, je n'avais pas bougé d'un poils.

John n'arrêtait pas de ressasser ce qu'il s'était passé et ruminait dans sa barbe de trois jours, alors que Lily somnolait, sa tête tombant sur mon épaule de temps en temps alors qu'elle luttait pour ne pas s'endormir.

J'avais l'habitude de revivre les événements de ce funeste jour, mais pas de cette façon. Et je m'en voulais d'avoir tant fait peur à mes amis. J'avais pourtant espéré que la présence de Lily me calmerait et m'aiderait, mais je m'étais bien gourée !

-Il faudrait peut-être que tu retournes dans ton dortoir Evans. Conseilla John, sa voix résonnant dans la coquette salle commune recouverte de jaune, de blaireaux et de fleurs, avec ça et là des paquets de bonbons moldus et des papiers de friandises sorcières.

Lily se redressa et se frotta les yeux qui peinaient à rester ouverts. Elle entreprit ensuite de se relever mais retomba sur le canapé, morte de fatigue.

-Je t'accompagne. Se résigna mon ami en se levant avec un grognement.

D'un geste las, je pointa une de mes mains vers l'endroit où j'espérais se trouver l'escalier par dessus mon épaule et, grâce à un simple sortilège d'attraction, je récupéra les affaires que mon amie avait laissé dans mon dortoir lui donnant sans un mot.

John monta ensuite chercher ses chaussures et sa baguette, et ils disparurent tout les deux par le petit couloirs qui menait au passage des tonneaux.

Je me retrouva seule, pas dans un complet silence, une partie de la forêt interdite se réveillant en même temps que le soleil et pensa, pensa à cette nuit, pensa aux révélations de la veille, pensa à mon mal de crâne dû au whisky, pensa à ce que j'avais dévoilé à Lily. Qu'est ce que j'avais fait pour avoir un karma aussi pourri ?!

Je pris ma tête dans mes mains, tripotant mes joues avant de lâcher un juron et de monter dans ma chambre. Quelle nuit de merde.

Une fois en haut j'attrapai mon uniforme et mon téléphone et rentra dans la salle de bain pour prendre une douche en musique et m'habiller.

-Putain. Lâchais-je en me regardant dans le miroir.

J'avais un teint cadavérique et mes cernes auraient pu rivaliser avec celle de Remus. À cause de la blancheur de ma peau, la striure beigeâtre bâclée qui me barrait le visage de mon sourcils gauche jusqu'au bas de mon oreille du même côté en passant par mon œil ressortait plus qu'habituellement. J'allais faire fureur avec une gueule pareille, pas étonnant que je restais céliba... merde. Putain, j'avais un mec ! Et il allait partir en courant en voyant ce qui lui servait de petite amie ! Bon, après tout, notre relation durait depuis quoi ? Une semaine ? Même pas ? J'avais connu plus longue, pas plus intense, ni meilleure, mais plus longue.

Une fois prête, je sorti de la salle d'eau et rangea ma baguette dans son étui accroché à ma cuisse droite et jeta mon pyjama en boule sur mon lit, mon téléphone retrouvant naturellement sa place dans mon sac de cours que je balança sur mon épaule.

Je traversa la salle commune, puis les couloirs et arriva, après bien 15 minutes de recherche intensive, à l'appartement de Vincent. Oui, même s'il allait me quitter après avoir vu ma face de troll, j'avais quand même besoin de ses bras chauds.

Attendre John ? Pourquoi faire ? Il devait dormir, profiter des deux petites heures qui lui restaient avant le petit déjeuné et, de toutes manières, nous n'allions même pas manger ensemble, le matin était réservé à Julia, comme la nuit normalement.

Des Potterhead à Poudlard ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant