Son corps bougeait au rythme que la caisse ambulante avançait. Des soubresauts à cause du chemin parsemé de cailloux, le soleil était bien haut en cette douce journée. Les oiseaux volaient majestueusement, et les rayons de l'astre solaire éblouissaient le tissu clair que portait une rousse regardant le dehors.
Un sourire se dessina sur son visage quand elle vit la vieille bâtisse se dresser par delà la vitre du carrosse. Puis un instant plus tard, les chevaux s'arrêtèrent.
Avant même que le clocher n'eut le temps de lui ouvrir, elle avait déjà mis un pied au sol, le vent balayant ses cheveux.Face à elle, cinq personnes qu'elle connaissait très bien la saluèrent, d'un point sur le cœur.
Mais la mine sérieuse qu'ils arboraient, dégringola bien vite en voyant qui en sortait.« Oï Erwin...Tu te fiches royalement de nos tronches. »
Le brun qui avait soufflé ces mots laissa ses bras chuter mollement contre son corps, comme un pantin qu'on avait laissé vulgairement tomber.
Le sourire de la rousse s'élargissait à mesure que quatre des personnes en face d'elle écarquillaient les yeux, formant deux grosses billes.« Alors comme ça tu ne préviens pas de ma venue Erwin ? Dit-elle d'une joie englobant ses tripes
-Je ne pouvais pas leur gâcher la surprise. »
La rousse eut un éclat de rire, peut-être semblable à un crissement pour les oreilles pour ses nouveaux camarades.
« Vous pouvez laisser tomber ce signe avec moi, ça ne m'est pas important. Souria-t-elle avant de se diriger vers le grand blond, lui présentant sa main, Cher Major.
-Hel, je suis ravi de te revoir ici.
-Et moi encore plus. »
Les deux vieilles connaissances se serrèrent la main, empoignant les yeux de l'autre dans un respect mutuel.
Puis la dite Hel se tourna vers la personne aux côtés du Major, qui tirait sur une excitation naturelle et un désarroi dû à ses questionnements.« Hansi...Tu n'as pas changé.
-Toi non plus Hel...Par les Murs je n'arrive pas à croire que tu es ici ! Qu'est-ce qu'il t'a pris de nous quitter comme ça sans rien dire ? Je ne comprends pas, nous étions tes amis ! Dis-moi-
-Oï on s'en fiche. Lea coupa le brun à sa droite, On a autre chose à faire. »
Le sourire jouasse de la rousse dégringola bien vite. Elle ne s'était pas attendue à un accueil des plus chaleureux suite à son départ qu'elle avait omis de discuter avec ses amis. Mais elle ne s'était pas attendue non plus à des regards froids, voire même dédaigneux.
« Félicitations pour ton poste de Caporal, Livaï. Souffla-t-elle quand même en un sourire.
-Mmh..."
Elle se tourna vers Hansi qui ne tarda plus à la prendre dans ses bras. Un reniflement arriva aux oreilles de la rousse, signe que son ami.e n'avait pas pu avaler ses larmes.
Puis une fois ressaisie, lea châtain se décolla d'elle, lui laissant le loisir d'admirer le Caporal, qui était déjà parti, sans un mot.« Comme tu vois, des choses n'ont pas changé...Soupira lea brun.e
-Je m'y attendais...Mike ! Je suis heureuse de te revoir aussi. »
La poignée de main fut silencieuse, l'homme face à elle ne lui avait pas répondu, peut-être perdu dans ses pensées. Il en fut de même avec Nanaba.
Cela avait été idiot de penser que ces retoruvailles allaient bien se passer.Un soupir traversa la bordure de ses lèvres avant que le grand blond ne l'invite à le suivre. Rien n'avait changé, ou alors ses souvenirs s'accordaient parfaitement au présent. Le bois qui craque et qui répand une légère -pour ne pas dire forte- odeur dans les couloirs, et les petites fenêtres qui laissaient héberger quelques rayons du soleil dans les pièces.
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Ce qui nous retient (LivaïxOC)
FanfictionEt moi je regardais le glas sonner, le rouge et la souille coloraient notre teint, et puis nos regards se sont rencontrés, alors qu'on sait que la vie nous retient.