Il lui avait fallu une journée entière pour arriver au district de Karanes, là où le Bataillon se cachait. À tout moment, les Brigades avaient découvert leur planque et avaient pris Eren pour l'emmener à la Capitale.
La fatigue martelait son corps mais ses nerfs la poussaient à ne pas tomber.Une fois le château en vue, elle emmena le cheval aux écuries, puis ouvrit la porte grinçante du domaine. Ses jambes tremblaient, elle allait s'effondrer à tout instant. Elle essayait de courir mais elle trébucha tous les deux pas, se forçant à s'agripper au mur.
Puis une fois qu'elle vit la porte du bureau principal, elle s'y précipita et ouvrit la porte en trombe, s'écroulant ensuite sur le parquet.Les quatre personnes présentes délaissèrent les plans et les feuilles sur la table, pour regarder celui ou celle qui les avait interrompus.
« Hel ! »
Hansi avait crié puis s'était précipité.e sur son amie, au sol, le visage vers celui-ci. Des larmes brouillaient sa vue, et certaines s'échappaient de ses yeux brûlant de fatigue.
Et d'une voix cassée elle commença ses explications, entrecoupée de sanglots.« Ils...Ils nous font du chantage. Je suis...je suis désolée. Ils veulent...Ils veulent...Je dois me marier avec lui...Sinon...Le Bataillon n'aura plus...Rien. »
Les regards se dirigèrent vers le grand blond, debout, les yeux sur la rousse en pleur, aucune émotion ne traversant son visage.
« Oï Erwin, explique nous ce charabia.
-Les Keint ont acheté Zackley et ont repris les finances du Bataillon. Soupira-t-il, Nos ressources dépendront d'eux.
-Mais pourquoi ? Demanda Hansi
-J'imagine que c'est une question d'argent, ou que Darius ait promis Hel au jeune Keint.
-Tu le savais. »
Dans ses dernières forces, ou alors en puisant dans sa rage, la rousse se leva et s'approcha dangereusement du Major.
Le savoir n'était pas une surprise, mais Bien véritablement un choc.
Erwin savait. Son ami savait depuis le début.« Tu le savais ! Et tu ne m'as rien dit ! Hurla-t-elle à son visage, ses poings tapant son torse, C'est ma vie ! Et tout le monde fait sa vie au travers de la mienne et toi, celui que je pensais comme mon ami tu me caches ça ! Tu n'es qu'un opportuniste Erwin !
-C'est la rage qui parle He-
-Oui ! Ma rage de ces dernières années ! J'ai sacrifié ces cinq dernières années pour ces putains d'histoires et je vais devoir sacrifier ma vie entière !
-Personne ne va sacrifier quoique ce soit. »
Livaï qui s'était relevé gagna l'attention de tout le monde.
« S'il faut qu'on s'en charge on va le faire.
-Livaï, ne t'en mêle pas. Je m'en charge.
-Et quand ? Quand elle nous pétera un plomb pendant une expédition ? »
Là s'installa un silence. Les sanglots de la rousse commençaient seulement à se calmer, mais sa respiration restait laborieuse. La morve et le maquillage séchés souillaient sa peau, et les larmes qui continuaient de couler n'arrangeaient pas l'état de son visage.
Elle regardait le brun, qui se tenait là, un air fatigué et les traits tirés. Hel remarqua ensuite sa main qui avait furtivement frotté sa jambe.Erwin soupira.
« Je suis désolé que tu aies à subir ça Hel.
-Non. Tu ne l'es pas. Parce que tu ne sais pas le quart d'humiliation que je subis depuis des années. Mais ne t'en fais pas, je n'ai pas besoin de toi pour régler mes simples problèmes de riche. »
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Ce qui nous retient (LivaïxOC)
FanficEt moi je regardais le glas sonner, le rouge et la souille coloraient notre teint, et puis nos regards se sont rencontrés, alors qu'on sait que la vie nous retient.