Chapitre 16

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Comparé à son premier procès, où le tribunal était presque vide, cette fois-ci, chaque place était occupée. Elle le découvrit quand les soldats des Brigades l'avaient poussée dans la grande pièce, où tous les regards s'étaient tournés vers sa personne. D'un coup donné avec le bout de son fusil, l'homme lui intima d'avancer.
C'est drôle comment on l'a poussée à parcourir des allées alors qu'elle n'avait qu'une envie, c'était de fuir.

En épiant dans les yeux de chaque personne qu'elle croisait, Hel ne sut dire si elle faisait pitié, ou bien si elle était restée la fille bien aimée du Général. Peut-être un mélange des deux.
Tous les aristocrates étaient là, y compris la famille Keint. Cela lui fit rire dans son fort intérieur. Les Brigades spéciales étaient là, accompagné de leur commandant Nile et de certains riches influents.
Face à eux se tenaient les soldats de la Garnison avec Pixis, aux côtés de quelques soldats du Bataillon, représenté par Erwin et Moblit. Pas une trace de son escouade ou de leur chef ou encore d'Hansi.
Elle baissa la tête.

Les hommes à ses côtés la firent tomber à genoux, ceux-ci rappant contre le sol, la brûlure parcourant ses jambes partiellement dénudées à cause de sa robe en lambeau.
Les soldats prirent ensuite violemment les mains déjà liées de la rousse, les attachant à un poteau. Comme ils l'avaient fait avec Eren.

« Voyons messieurs, S'exclama Pixis, Ceci est-il réellement nécessaire ?

-Elle représente un ennemi de l'humanité, nous ne devons pas prendre plus de risque. Répondit un des soldats proches d'Hel

-Une ennemie qui vous a sauvé des titans si je peux me permettre.

-Et si je peux me permettre, sous les ordres d'un homme pour qui aucune vie compte. »

Le chauve ne répondit pas, il haussa juste le peu de sourcil qui lui restait vers le blond visé par cette attaque, tout en dévissant le haut de sa flasque.
Hel murmura quelque chose pour elle-même, se donnant un peu de courage et de force, car aujourd'hui, elle allait entendre des choses qui allaient la faire sortir de ses gonds sans qu'elle ne puisse dire quoique ce soit.

Une porte claqua, et comme en un seul homme, toutes les personnes présentes se levèrent, accueillant le Général Zackley.
Les billes marrons d'Hel rencontrèrent celles de son père, mais il tourna vite son visage, prenant place et intimant aux autres de s'installer.

« Hel Zackley, Commença-t-il avant de s'éclaircir la voix, vous comparaissez ici à Stohess, accusée du meutre du Révérend Nick. »

La rousse n'écouta déjà plus les dires de son père. Au lieu de ça, elle dirigea son faciès vers celui d'Erwin, lui qui la fixait depuis qu'elle était arrivée. Un échange silencieux s'effectua entre les deux, et Hel se surprit à avoir un soupçon de confiance pour son ami, à qui elle en voulait toujours. Mais en ce moment, elle ne pouvait compter que sur lui.

« Mademoiselle Hel est en effet la dernière personne à avoir vu le Révérend Nick, et je peux en témoigner moi-même, car j'étais chargé de surveiller les appartements du Révérend ce soir-là. Déclara un soldat

-Hors, elle n'est pas allée lui rendre visite le soir, mais l'après-midi. Répondit le Major, Il y a erreur dans ce que vous dites.

-Non ! Je suis persuadé de ce que j'avance ! Monsieur Zackley, votre fille est venue le soir, juste la veille de son mariage ! Un camarade était présent avec moi, il pourra témoigner la même chose.

-Erwin, fit le Général, Y-a-t-il une preuve de ce que tu avances ?

-Vu que vous n'étiez pas chez vous ce jour-là, je ne me risquerais pas à dire que vous seriez un alibi. Mais peut-être bien que Yolan Keint voudra bien témoigner qu'Hel était bien présente, à ses côtés. »

Ce qui nous retient (LivaïxOC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant