S°17

27 2 0
                                    

« Tu penses que ce sera quoi comme verdict ?

-Je ne sais pas Louis...Avoua Hel, Tu as au moins deux chefs d'accusation, vole et trahison de l'Armée. Mais au vue des circonstances, j'espère qu'ils ne seront pas trop sévères...

-Ça a été un plaisir de travailler avec toi Cheffe. »

La rousse souria, puis se fit la réflexion que le nom Cheffe avait été décidé par eux seuls, sans la demande d'Hel.

« Pourquoi m'appeler Cheffe ? Demanda-t-elle

-C'était comme une évidence...Nous avons beaucoup de respect pour toi...Tu es une super Cheffe.

-Je n'ai rien d'un Cheffe Louis...À cause de moi tu en es là, une petite est morte par ma faute et on a dû arrêter le trafique...Je n'en aurais pas dû être à la tête. Et Telma a été attrapée aussi...

-Mais grâce à toi, tous les autres sont introuvables, impossible de savoir qui en fait partie, à part Clarisse qui est bien protégée. Ton sourire et tes convictions nous ont motivé à continuer alors qu'on avait l'Armée à dos. Les personnes à blâmer ne sont pas présentes car elles ont tous les pouvoirs, mais toi, alors que tu avais tous les pouvoirs, tu t'es rebellée contre ton père pour partir dans l'Armée, et en plus dans le Bataillon, pour ensuite aider les plus pauvres...

-C'était comme une évidence... »

Ils rigolèrent un instant. Un dernier instant léger.

Puis des pas se firent entendre, et Nile se posta devant la cellule de la rousse alors que d'autres soldats continuaient leur chemin pour celle de Louis.

Le Commandant fixait Hel, qui en faisait de même.

Il passa ses yeux sur ses vêtement miteux, sa peau coupée et salie par la saleté et le sang. Son corps qui normalement collait aux tissus qu'elle portait, flottait maintenant dedans.
Sa peau était terne, et ses cheveux furieusement emmêlés. Son corps autrefois rond, laissait apparaître les os de la soldate.

Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même.

Elle ne savait pas combien de temps restait jusqu'à sa libération, impossible de compter les jours dans cet endroit.
Mais elle se jura qu'elle allait lui faire payer pour l'avoir juste regardée sans lui venir en aide ou sans même avoir daigné lui souffler de simple mot encourageant.

Les soldats re-passèrent devant sa cellule, tenant fermement Louis.

Alors qu'elle avait essayé de s'approcher le plus possible des barreaux pour souhaiter un bon courage à son ami, il eut juste le temps de lui souffler :

« Merci Cheffe. Ça va aller. »

Ce qui nous retient (LivaïxOC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant