Sa tête s'écrasa au sol sous la force qu'avait usé le soldat lui ayant presque arraché une mèche de cheveux entière.
Si au début de sa peine la rousse s'était défendue, valant de répercussions encore pire que si elle n'avait rien fait, aujourd'hui elle n'avait plus la force de se défendre.Ses forces s'amoindrissaient chaque jour, et trois mois auparavant il fallait un groupe entier pour arriver à ses fins, là il n'en suffisait plus qu'un. Elle était à peine nourrie, ne voyait plus la lumière du jour, n'avait eu le droit qu'à un sceau d'eau au visage comme « bain ».
Si deux mois avant, même si elle se faisait laminer par les soldats venant en groupe, elle avait toujours le courage de les insulter et de leur mettre quelques coups en retour, là elle ne faisait rien.
A part subir, parfois pleurer, et continuer de vivre.« C'est vrai qu'on avait dit avec les gars pas le visage...Ça serait dommage qu'on gâche ce joli minois. Allez, on en a fini pour ce soir... »
L'homme partit, alors qu'elle regardait ses pieds s'éloigner, une larme passant sur son nez pour s'écraser au sol.
« Louis...Entendit-elle, Dans quel panade tu t'es mis mon gars ?
-J'ai fait ce qui me semblait le mieux à faire.
-Ouais, c'est ce qu'ils disent tous...Dans une semaine nous viendrons te chercher pour ton procès. Saurais-tu où est Clarisse par hasard ? Et vos autres chiens ? Ça fait un petit moment qu'on cherche vos amis, mais on avoue que votre réseau est très bien fait et loyal...À part vous deux et cette Telma de la Garnison, nous n'avons personne...
-Tu peux toujours rêver pour que je te donne un nom. Tabassez moi comme vous faites à la Cheffe si ça vous chante, je ne dirai rien.
-Cheffe...Tu es son petit toutou à ce point ? Vous faites pitié...Je ne sais même pas pourquoi ils ne te laissent pas croupir ici directement au lieu de s'emmerder à faire un procès...Ces aristos veulent du spectacle, on va leur en donner.
-C'est pour ça que certains d'entre-eux viennent tabasser la Cheffe ? »
Alors que la rousse luttait pour ne pas s'endormir, ses yeux s'ouvrirent brusquement. Des nobles venaient la tabasser ?
« T'es futé, Rigola le soldat, Ils nous paient en tournée de bière souvent...Sinon c'est vrai qu'on les laisse rentrer comme bon leur semble sans trop rien leur demander. La seule condition est de ne pas toucher son visage.
-Vous n'êtes qu'une bande de crevards.
-La vérité de ce monde te fait du mal ? Je savais bien qu'un faible n'aurait jamais eu le cran de tenir dans les Brigades. N'oublie pas, dans une semaine c'est ton procès. Fais toi présentable. »
Puis il s'en alla, sous un rire diabolique.
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Ce qui nous retient (LivaïxOC)
FanficEt moi je regardais le glas sonner, le rouge et la souille coloraient notre teint, et puis nos regards se sont rencontrés, alors qu'on sait que la vie nous retient.