Ce qui nous retient (LivaïxOC)

Chapitre 31

« Merci beaucoup Meredith, et désolés encore pour l'heure tardive !

-Ne vous en faites pas madame. Profitez avant votre mission. »

Après des sourires polis en guise de salutation, Hel ferma la porte, éreintée par la soirée qu'elle venait de passer.
Maîtriser tous les gamins qui se jetaient sur la viande n'était pas chose aisée.
Demain ils allaient partir à la reconquête du mur Maria, et cette sensation désagréable ne voulait pas la laisser.

Eren s'était épuisé à s'entraîner dans ses transformations, le faisant même parfois saigner du nez. Quand Hansi ne parlait pas de titan à Liora, iel observait ceux-ci se faire détruire la nuque par une nouvelle invention qui consistait à faire tomber un rondin de bois sur la nuque de ces créatures.
L'escouade Livaï accompagnée de lea scientifique s'était rendue auprès de l'ancien Major, Shadiz, pour parler du passé de Grisha Jäger.
Erwin avait confié le liquide cérébro-spinal à Livaï, qui n'avait rien dit sur le moment. Mais Hel savait pertinemment que le Caporal souffrait de cette responsabilité.
Et enfin, le Major avait refusé de rester sagement au QG, à attendre que le Bataillon revienne de la mission.

La rousse se retrouvait maintenant adossée contre l'évier, pensive sur ce dernier mois qui venait de s'écouler. Tout était passé très vite, et elle regrettait aujourd'hui de n'avoir pas plus passé de temps avec sa fille, qui dormait tranquillement à cette heure-ci.

« Oï, t'as une tête de constipée, c'est pas ici les chiottes.

-Tu te sens bien Livaï ? »

Le ton aurait pu être humoristique, mais ce ne fut pas le cas, à la surprise du brun. Sa colocataire était pour le moins de monde, très sérieuse.

Lui qui était venu dans la cuisine pour se faire bouillir de l'eau et boire son thé tranquillement sut qu'il n'aurait pas le droit à ce moment de tranquillité sans que l'autre ne vienne l'assaillir de question. Mais ça ne le dérangeait pas plus que ça, étrangement.

« Pourquoi ça n'irait pas ?

-On n'a pas parlé de ce que Erwin t'a donné comme responsabilité. »

Il ferma les yeux, puisque que c'était le sujet qu'il redoutait plus que tout.

« Règle numéro une de cette maison ; on ne parle pas du boulot. Assena-t-il

-C'est moi-même qui ai établi cette règle alors je peux la lever quand je veux.

-Alors je peux lever quand je veux la règle numéro quatre. »

L'expression de la rousse dégringola dans une mine affolée. Car la règle numéro quatre était toute simple ; le seul à se lever la nuit pour assouvir tous les besoins de leur tendre fille, serait Livaï, car celui-ci ne dormait jamais. Et s'il venait à lever cette règle, il forcerait à coup sûr l'autre de se lever, la traînant par les cheveux s'il le fallait. Le brun avait établi cette règle pour que sa colocataire puisse pleinement se reposer la nuit vu que lui n'en n'avait pas besoin, mais il fallait dire qu'avec le temps, cette règle arrangeait bien la rousse qui au début n'avait pas trouvé cela équitable.

« Tu ne m'auras pas, elle commence à faire ses nuits. Je peux faire une entorse de cinq minutes à la règle  numéro une. »

Résigné, Livaï haussa les sourcils en guise d'agacement tout en s'affairant à remplir sa tasse d'eau bouillante.

« Il n'y a rien à dire là-dessus.

-Avoue que ce gros égoïste s'est quand même bien débarrassé de cette tâche.

-Les raisons étaient claires. Et logiques. Erwin ne fait rien d'irréfléchi.

-C'est juste un gros mégalomane qui s'entête.