Chapitre 18

35 2 2
                                    

Dans une cave sombre, couverte de saleté, Hel regardait d'un œil attentif l'homme bâillonné et menotté à ses côtés. Dimo Reeves. Ses dents jouaient avec sa lèvre, pendant qu'elle balançait son corps d'avant en arrière, tapant contre la grosse caisse en bois derrière elle.
Elle écoutait d'une oreille attentive la leçon qu'inculquée en cet instant même Livaï à ses soldats. Armin se retrouvait les mains souillées, et même si les mots crus de son camarade lui faisaient plisser les yeux, elle ne dit rien.
Car elle savait que c'était la seule façon pour que le blond se fasse une raison, et vive avec ses actes.

En y pensant, Livaï avait certainement dû tuer l'homme qui aurait pu lui ôter la vie il y a de ça quelques heures.
Tuer une vie pour en sauver une autre.

« D'ailleurs, comment allez-vous Hel ? »

L'appelée sortie de ses pensées pour tourner la tête vers les autres, attendant une réponse.

« Je vais bien, merci Conny.

-Ils vous ont donné à manger là-bas ? Vous êtes toute pâle. Fit remarquer Armin

-Il faut croire qu'ils voulaient me faire perdre un peu de poids. Rigola la rousse

-Oï, t'as mangé la barre nutritive ? Lui demanda le Caporal

-Ce truc sans goût et plus vieux que les murs ? Ouais t'en fais pas, je l'ai dégustée.

-Tch. »

Alors que les adolescents se retenaient de ne pas glousser, le brun se leva et se dirigea vers l'un des prisonniers tout en déclarant ;

« Bon, il est temps de cuisiner nos invités. »

Hel et Mikasa l'imitèrent, pendant que Livaï avait abaissé le foulard qui empêchait Dimo Reeves de parler.

« Attendez ! S'alarmât celui-ci, Je ne suis qu'un simple cocher, un pauvre vieux-

-Je te connais toi. Le coupa aussitôt Mikasa, Les habitants de Trost, l'appelant « patron ».

-Oui, je vois qui c'est.

-Dimo Reeves. » Déclara Hel

Celui-ci fronça les sourcils.

« J'ai fait qu'obéir aux ordres de la première division. Et en plus ça a été un fiasco. Les biens de ma compagnie vont être saisi, et mon idiot de fils, mes adjoints, et moi même, allons crever dans un tragique accident.

-Et tu te laisseras tuer sans broncher ? Le défia Livaï, Trost est au bord de la banqueroute et ne survit que par le travail que fournit ta compagnie aux habitants. Si celle-ci disparaît, combien d'entre eux passeront l'hiver ?

-Tu cherches à me rallier à ton camp ? »

Hel rigola doucement, se disant silencieusement qu'aujourd'hui était une pièce de théâtre faite de toute pièce.

« Nous devons trouver où Eren et Historia sont retenus. Des sous-fifres des Brigades pourraient nous y aider.

-Et en échange, tu empêcherais Trost et mes employés de crever de faims ? Négocia le pauvre homme

-Je ne peux rien te garantir, commença Livaï en s'agenouillant, Mais tu peux être sûr que je me démènerai pour y arriver. »

Un silence se fit.
Tous savaient que quand le Caporal faisait des promesses, il les respectait toujours.
Cela surprit la rousse. Puis elle pensa que dans tout ça, Historia et Eren en dépendaient. Livaï faisait tout pour ses Hommes, et cette journée le prouvait bien.

« Armin, occupe toi du plan.

-Bien Caporal ! »

Celui-ci se tourna vers sa camarade, puis les deux s'éloignèrent des oreilles indiscrètes.

Ce qui nous retient (LivaïxOC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant